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Le verdict dans l'affaire de la "tentative de coup d'État", que l'armée de la République démocratique du Congo a dit avoir déjouée en mai, est attendu vendredi devant un tribunal militaire, où la peine de mort a été requise contre 50 des 51 prévenus.
L'audience a commencé en début d'après-midi sous une tente installée dans une cour de la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, a constaté sur place un journaliste de l'AFP. Le procès se tient depuis début juin dans l'enceinte de cet établissement de la capitale congolaise où les accusés sont incarcérés, et gardé par des soldats armés.
Les 51 prévenus y ont été amenés en fin de matinée. Vêtus de la tenue jaune et bleue des détenus, ils se sont assis sur des chaises disposées en rangs derrière des barricades métalliques. Le regard vide, la plupart d'entre eux ont gardé une mine fermée.
L'expert militaire belgo-congolais, Jean-Jacques Wondo, compte parmi les accusés. Peu avant le début de l'audience, ce dernier a dit à l'AFP espérer encore l'acquittement, avouant sans s'étendre traverser "une épreuve difficile".
Les chefs d'accusation retenus dans ce dossier sont "attentat, terrorisme, détention illégale d'armes et munitions de guerre, tentative d'assassinat, association de malfaiteurs, meurtre, financement du terrorisme".
Seul un prévenu, atteint de "troubles psychologiques", n'a pas vu la peine de mort requise contre lui.
Le procès n'a finalement apporté que peu de lumière sur les motivations derrière l'opération du 19 mai et ses éventuels commanditaires.
Tous les prévenus ont plaidé non coupables et leurs avocats ont réclamé l'acquittement.
Le gouvernement congolais a levé en mars un moratoire sur l'exécution de la peine de mort qui était en vigueur depuis 2003, disant cibler notamment les militaires accusés de trahison, dans un contexte de rébellion armée soutenue par le Rwanda dans l'est du pays.