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Une SPA recueille plus de 1000 chats par an: elle implore à la population de stériliser ses animaux

Un wallon sur 6 ne stériliserait pas son animal... alors que c'est obligatoire. Aujourd'hui, 1.250.000 chats sont recensés en Wallonie. Lesstériliser représente un coût, maisne pas le faire peut aussi avoir de lourdes conséquences.

Nous entrons dans la zone de quarantaine de la SPA de La Louvière. Ici, plus de mille félins arrivent ici chaque année. 95% ne sont pas stérilisés. "Ça crée une surpopulation dans les villes de chats errants et de chats qui sont livrés à eux mêmes à cause des gens qui ne stérilisent pas leurs chats", explique Elisa Ducarreaux, soigneuse à la SPA de La Louvière. La plupart de ces chats sont blessés, malades et maigres.

La stérilisation est obligatoire depuis huit ans en Belgique, mais ce responsable a vu peu d'effets. "Aujourd'hui, tout le monde a l'impression qu'on peut ne pas la respecter, qu'il ne nous arrivera rien. C'est comme si on pouvait rouler à cent septante sur l'autoroute parce qu'il n'y a jamais aucun contrôle", déplore Gaëtan Sgualdino, président de l'union wallonne de la protection animale.

Pourquoi ne pas stériliser? Plusieurs raisons sont invoquées. C'est trop cher, considèrent 31% des personnes interrogées lors d'une enquête Ipsos/GAIA. 22% considère que c'est inutile car leur chat ne sort pas, tandis que 15% estime tout simplement que ce n'est pas nécessaire. Des résultats qui font bondir Sébastien De Jonge, directeur des opérations pour GAIA : "Faut casser ces idées reçues par des campagnes d'information. Il faut aussi clairement agir maintenant et avoir une politique de tolérance zéro en matière de stérilisation", martèle-t-il.

Un contrôle systématique serait peu efficace

Oui mais faut-il encore que la législation soit appliquée : "C'est peut être cela que le bât blesse aujourd'hui", reconnaît Adrien Dolimont (MR), ministre-président de la région wallonne. Pas si facile en réalité car faire des contrôles systématiques, c'est impossible. Les contrôles commencent souvent grâce aux appels de citoyens. "Ils nous le signalent et nous, on vérifie à ce moment là. Mais donc, parfois, on les attrape pour rien, entre guillemets. Mais si c'est nécessaire, on les stérilise. Mais donc, ce n'est pas un contrôle systématique parce que ce serait peu efficace, en fait", indique Nancy Castillo, échevine du bien-être animal à La Louvière.

Pour mieux punir les contrevenants, une proposition circule, celle d'inclure un contrôle animal lors de la domiciliation. "Que les gens qui, par exemple, déménagent, au moment où la police vient leur rendre visite, qu'ils aient un petit contrôle. Est-ce que l'animal est identifié ? Est-ce que l'animal est stérilisé ?", imagine Gaëtan Sgualdino. Pour rappel, le coût d'une stérilisatio représente 80 à 150 euros pour toute une vie.

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