Partager:
C'est décidément une actualité qui fait énormément de bruit : le décret paysage et ses multiples rebondissements. Le texte voté hier en commission doit encore passer en séance plénière. Le décret qui régit l'enseignement supérieur est donc modifié une fois de plus à quelques semaines des examens. Il assouplit notamment les mesures pour pouvoir réussir son année. Face à toute cette agitation, qu'en pensent les principaux intéressés, les étudiants ?
Ce matin, devant les auditoires de Louvain-la-Neuve, un constat s'est rapidement fait sentir : de nombreux étudiants n'étaient pas encore au courant de ce changement. Pour bien comprendre l'impact réel sur les étudiants, nous avons appelé la présidente de la Fédération des étudiants francophones, avec notamment une question : ce vote, il va changer quoi ?
La présidente de la Fédération des Étudiants Francophones, Emila Hoxhaj, explique : "Tous les étudiants qui étaient inscrits sous l'ancien système ne seront pas exclus de l'enseignement supérieur alors qu'ils auraient pu l'être avec la réforme du décret paysage. En plus de ça, le critère qui dit qu'il faut réussir ses 60 crédits en deux ans a été assoupli à 45 crédits en deux ans".
Le texte prévoit aussi la possibilité de se réorienter après deux inscriptions en première année. Bien que ces changements soient positifs, cela ne va pourtant pas assez loin pour la FEF, car cet assouplissement ne sera valable qu'un an.
Après les explications du vote de cette nuit, les étudiants rencontrés ce midi semblaient soulagés, comme en témoignent les propos suivants : "Pour ceux qui ont commencé avant, comme moi par exemple, ce serait positif de faire plutôt une sorte de tremplin où ce n'est pas directement une cassure avec le nouveau décret paysage. Ça devenait compliqué. Il y en a beaucoup qui stressaient de ne plus être finançables, etc. Donc il y a cette règle où je pense que c'est quand même une bonne chose".
À l'opposé, certains sont plus nuancés et veulent malgré tout une réforme à moyen terme. "C'est une bonne chose pour les étudiants qui avaient commencé dans un système. Après, pour les nouveaux étudiants qui commencent en bac 1, je trouve que le décret n'est pas plus mal, histoire de ne pas se retrouver non plus avec des étudiants qui ont 25 ans, qui sont toujours en première année", "Il faut garder quand même un côté strict et ne pas tout laisser faire non plus. C'est de l'argent du contribuable pour tout le monde", peut-on entendre.
De nouvelles manifestations d'opposition à cette réforme ne sont pas à exclure.