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Les agriculteurs sont en colère, et le montrent. Depuis plusieurs jours, de nombreux tracteurs circulent sur nos routes et bloquent certaines voies dans une volonté de manifestation. Ces derniers réclament de meilleures rémunérations et des simplifications administratives, notamment.
Ce lundi soir, dans le RTL info 19h, le ministre wallon de l'Agriculture, Willy Borsus, était notre invité. Il a répondu à plusieurs questions sur la situation que les agriculteurs vivent en ce moment.
Il s'était rendu hier soir à Daussoulx, à la demande des Jeunes Agriculteurs. Seulement, cela n'a pas permis d'apaiser les tensions. Pourquoi ? "Le malaise est très profond, la colère aussi", explique-t-il. "Les demandes portent sur le revenu, qui est très faible pour eux. Mais aussi les contraintes administratives ou encore le fait d'importer chez nous, dans une sorte de concurrence déloyale avec des normes beaucoup plus basses".
Le dialogue est-il possible ? "Oui, car on se revoit dès demain pour pouvoir construire une réponse par rapport à leur situation". Seulement, qui peut vraiment aider ces agriculteurs ? L'Europe, la Belgique, la Wallonie ? "C'est un peu à tout le monde de prendre sa part de responsabilité", note le ministre. "Cela concerne l'Europe, mais aussi nous. Nous porterons des points à l'agenda sur des propos concrets, des points qui compliquent la vie des agriculteurs".
Au vu de la colère et des revendications, Willy Borsus annonce vouloir mettre en place des mesures structurelles. "De manière à ce qu'elles puissent porter leurs fruits dans le temps, mais aussi des mesures rapides".
Les agriculteurs dénoncent également une concurrence déloyale des grosses distributions. Les politiques pourraient-ils faire pression sur elles ? "Certainement, à travers les mécanismes de la concertation chaîne, et nous examinons des lois qui ont été fixées en France qui prévoient que l'achat doit se faire au minimum au coût de production".
Pourquoi n'avons-nous pas ce système chez nous ? "En France, le choix a été fait au début du mandat de Macron de tenter cette forme d'expérimentation. Elle tente partiellement satistaction. Nous devons nous en inspirer et regarder ce qui n'a pas marché chez nos voisins".