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À 12 ans, Mayline a été victime d'harcèlement raciste dans son école. Des insultes graves qui questionnent sur la persistance du racisme dès le plus jeune âge et sur les mesures éducatives à mettre en place.
Pour répondre à cette question, le psychopédagogue Bruno Humbeeck souligne que l'école doit jouer un rôle essentiel en tant que relais dans l'application de la loi. Elle doit expliquer aux enfants que certains comportements inspirés par le racisme sont répréhensibles.
Il s’agit de leur faire comprendre que la loi antiracisme interdit toute discrimination fondée sur la nationalité, la prétendue race, la couleur de peau, l'ascendance ou l'origine nationale ou ethnique, et de leur faire savoir que de tels comportements peuvent entraîner des sanctions. Une sanction probatoire peut ainsi être envisagée, en expliquant clairement que toute récidive entraînera des conséquences précises. En général, cette approche fonctionne bien, les enfants prenant conscience de la gravité de leurs actes.
Dans la plupart des cas, ces enfants imitent le comportement des adultes et répètent ce qu’ils ont entendu. D’où l’importance d’une vigilance accrue, comme le souligne Bruno Humbeeck en évoquant l’exemple récent de la bande dessinée Spirou et la gorgone bleue, retirée de la vente pour ses caricatures racistes et sexistes. Selon lui, laisser de telles images entre les mains des enfants n'était pas souhaitable, car elles risquaient d'avoir un effet néfaste sur un jeune public.
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