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Les agriculteurs mettent la pression sur l’industrie agro-alimentaire et les grandes surfaces. Tous ces acteurs se réunissent d'ailleurs ce vendredi après-midi avec les différents ministres. C'est ce qu'on appelle la "concertation chaîne". De quoi s'agit-il ?
"C’est une réunion qui est prévue ce vendredi après-midi à 15h30 ici au SPF Economie. Elle est organisée par les ministres fédéral et wallon de l’Agriculture. Au tour de la table les syndicats agricoles mais aussi la fédération des industries agro-alimentaires, la grande distribution. L’enjeu central de cette discussion ce sont les prix dans le secteur agricole", explique notre journaliste Sarra El Massaoudi, en direct dans le RTL info 13h.
Et quels sont les enjeux ?
"Du côté des agriculteurs, les revendications sont claires. Ils veulent une augmentation des prix de certains produits, comme la viande, le lait ou encore les œufs, afin de ne plus produire à perte. Ils exigent aussi que la grande distribution se fournissent en priorité en produits belges. De leur côté, les acteurs de la chaîne agro-alimentaire reconnaissent qu’il y a un problème dans le secteur agricole car à l’heure actuelle aucun maillon de la chaine ne s’y retrouve nous dit-on. Parmi leurs priorités : la lutte contre la concurrence déloyale en imposant les mêmes règles aux produits importés qu’aux produits belges", ajoute-t-elle.
Les agriculteurs annoncent déjà qu’ils mèneront d’autres actions s’ils ne sont pas satisfaits des conclusions de la réunion aujourd’hui.
"Ce serait bien de finir rapidement"
Au micro de notre journaliste, Florian Poncelet, président de la Fédération des Jeunes Agriculteurs est revenu sur ce que le secteur attendait de cette réunion. "Ils vont nous présenter la loi Egalim française, en essayant de l'adapter au mieux pour la Belgique. C'est le premier point, mais j'espère en même temps parler du court terme et de trouver un prix pour mes membres qui sont au front pour l'instant", dit-il.
"C'est une première étape, on commence la course, mais on voudrait bien la finir rapidement", explique-t-il. "L'enjeu sera clairement au niveau du revenu, et surtout qu'on soit payé à long terme, toujours aux coûts au prix juste. Ça ne sert à rien de nous mettre maintenant un euro en plus si demain il en faut quatre. Le but n'est pas de manifester tous les ans. Le but est d'avoir un cadre structurel qui fonctionne".