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Seuls 47% des Belges considèrent que leur rémunération est équitable par rapport à celle de leurs collègues, selon une enquête de SD Worx publiée mercredi. La proportion n'a que peu évolué par rapport au dernier coup de sonde du prestataire en ressources humaines, l'an dernier, où 45% percevaient leur package salarial comme juste.
Au contraire, un cinquième des 1.000 employés belges sondés ne pense pas que les rémunérations au sein de l'entreprise sont équitables. Un quart a une position neutre.
Par ailleurs, 44% des Belges considèrent que leur rémunération est équitable par rapport à d'autres personnes effectuant un travail similaire ailleurs. L'an dernier, ils étaient 41%.
Le salaire reste le facteur le plus important pour déterminer l'attractivité d'une entreprise, selon une majorité de Belges. Quelque 40% des sondés se disent d'ailleurs satisfaits de la transparence de la politique salariale de leur entreprise ainsi que de la politique de rémunération appliquée par leur employeur. "Pourtant, il y a encore du travail à faire"', relève SD Worx. Un cinquième (22%) se dit ainsi insatisfait de la transparence de la politique salariale.
"Seule la moitié des organisations interrogées disposent d'une politique salariale stratégique", pointe Virginie Verschooris de SD WOrx, citée dans un communiqué.
Or, d'ici 2026, la Belgique devra implémenter la directive européenne sur la transparence des salaires, mise en oeuvre pour garantir une rémunération équitable et non sexiste. "Les entreprises seront tenues de donner aux travailleurs et aux candidats à l'emploi davantage d'informations sur leur politique salariale, et plus particulièrement sur l'échelle salariale à laquelle se situe leur poste, le compa-ratio (qui évalue la compétitivité du niveau de rémunération, NDLR) et le salaire moyen pour le même poste", explique SD Worx.
La transparence sur les salaires pourrait ainsi permettre de mettre en évidence des inégalités entre hommes et femmes au sein même d'une entreprise, et donner plus d'outils aux femmes, qui souffrent toujours d'un écart salarial, pour négocier leur rémunération.
SD Worx a interrogé 18.000 travailleurs et 5.118 entreprises - dont 300 employeurs belges - dans 18 pays européens.