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Les médecins de confession catholique qui pratiquent l'IVG risquent-ils d'être excommuniés ?

Les récents propos du Pape François sur l'avortement ont suscité de vives réactions. Ce qui soulève la question : est-il devenu plus facile de critiquer le Pape et l’Église catholique que les autres religions ?

"Un avortement est un homicide. Les médecins qui font cela sont, si vous me permettez l’expression, des tueurs à gage". Voici les mots prononcés dans l’avion par le Pape juste avant son départ de Belgique. Des propos qui ont choqué, notamment Georges-Louis Bouchez, qui les a jugés inacceptables. Il a rappelé la nécessité de séparer la religion de l'État, lui qui "aimerait qu’on ait cette même position avec toutes les religions".

Concernant la position de l’Église sur l’avortement, un médecin catholique pratiquant cette intervention risque-t-il d'être excommunié ? Le prêtre Eric De Beukelaer a répondu par la négative. À sa connaissance, aucun médecin catholique belge n'a été excommunié pour avoir pratiqué des interruptions volontaires de grossesse (IVG).

Cependant, il est important de noter que l’avortement est toujours considéré par l’Église comme une faute grave, un "péché" pouvant entraîner une excommunication automatique. Cela a déjà été le cas en mars 2009, lorsqu'un médecin brésilien a pratiqué une IVG sur une fillette de neuf ans, enceinte à la suite d'un viol. L'archevêque de Recife a alors excommunié la mère et l'équipe médicale. Cette excommunication a depuis été levée par la Conférence des Évêques du Brésil.

Ces dernières années, l’Église a évolué dans sa volonté d'inclusion. Tous les prêtres disposent désormais de la faculté d’absoudre ceux qui ont provoqué un avortement, à condition qu'ils viennent avec un cœur repentant. Les femmes ayant recours à l'avortement peuvent également obtenir le pardon si elles se repentent et demandent le "Sacrement de la Confession".

Sur la comparaison faite par le Pape entre les médecins pratiquant l'IVG et des tueurs à gages, Eric De Beukelaer souligne que ce n’est pas un discours nouveau. Il explique que le Pape voulait insister sur un enjeu plus large que celui des droits des femmes : la protection de la vie à naître, affirmant que l'IVG est un acte lourd et grave.

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