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Les délits de fuite de plus en plus fréquents en Belgique: "la victime succombe aux blessures et la personne ne s'arrête pas"

Le nombre de délits de fuite est en augmentation, en Belgique. On parle d'une hausse de plus de 10% en 10 ans. La plupart du temps, les victimes sont des piétons. Heureusement, on parvient aussi à retrouver de plus en plus souvent les auteurs des faits qui ont pris la fuite.

Vincent, 23 ans, a été percuté la semaine dernière par un chauffeur qui a pris la fuite. Il est depuis dans le coma. Autre fait, trois semaines plus tôt, Patrick, un cycliste de 53 ans, est mortellement heurté par un conducteur qui s'enfuit ensuite. "Par la suite, cette personne a été identifiée, mais sur le coup, vous savez, une personne est heurtée par un véhicule, cette personne succombe aux blessures et la personne ne s'arrête pas", commente Bertrand Caroy Responsable du service circulation routière à la zone de la police boraine. "C'est quand même très interpellant, il y a de quoi se poser des questions".

Chaque année en Belgique, plus de 4000 accidents sont suivis d'un délit de fuite, selon l'AWSR. Ces chiffres ne cessent d'augmenter. "On voit qu'en Belgique, il y a un peu plus d'un accident sur dix qui est suivi d'un délit de fuite", explique la porte-parole Belinda Demattia. "Et ces dernières années, on voit que c'est en augmentation. On a eu une augmentation de 10% en 10 ans".

Les piétons, c'est vraiment les principales victimes

Dans la plupart des cas, le conducteur a consommé de l'alcool, des substances illicites ou n'est pas en ordre de permis ou d'assurance. Les victimes sont généralement des usagers faibles. "Les piétons, c'est vraiment les principales victimes", ajoute-t-elle. "On voit quand il y a un accident où un piéton est blessé, ça se solde deux fois plus par un délit de fuite que la moyenne des accidents avec blessés".

La technologie a évolué et les auteurs des délits de fuite sont fréquemment retrouvés. En 2014, en moyenne, un conducteur sur quatre n'était pas identifié. Aujourd'hui, c'est un sur six. "Nous avons des caméras à différents endroits et ces caméras sont essentielles pour sécuriser tous les réseaux routiers des zones de police, ce qui permet d'identifier tout auteur, que ce soit pour les accidents de délit de fuite, mais également pour les autres auteurs de faits", explique Bertrand Caroy.

Lorsqu'il s'agit d'un accident avec un blessé ou un tué, le conducteur qui a pris la fuite risque jusqu'à cinq ans de prison et 40 000 euros d'amende. Le tribunal peut aussi imposer une déchéance du droit de conduire à vie.

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