Partager:
Certains l'ont peut-être remarqué ces dernières semaines, les délais d'attente pour une crémation ont nettement augmenté. Les familles doivent parfois attendre une dizaine de jours parce que les crématoriums sont surchargés. Comment expliquer cette situation?
Au crématorium de Charleroi, il faut attendre en moyenne une semaine avant de voir un créneau libre en ce moment. "On commence le lundi de 8 à 15 heures", précise Rebecca Alongi, directrice générale.
Depuis deux mois environ, ce crématorium enregistre 21 incinérations par jour. En temps normal, il y en a 14 maximum. Pour pallier à cette hausse, des créneaux supplémentaires sont proposés aux familles. "Ces plages horaires impliquent le fait que la cérémonie a lieu sur place, la famille repart après et les cendres sont remises le lendemain. Par contre, pour les trois plages horaires supplémentaires, la famille ne peut pas venir sur place. Il n'y a que la crémation qui s'effectue en soirée", explique Rebecca Alongi.
Même constat dans une entreprise de pompes funèbres voisine. Le nombre de défunts a doublé. Il est allé jusqu'à 62 personnes la semaine dernière: "Nous avons eu des journées à 10-12 enterrements. C'est fatigant mais on assume", affirme Denis Fontaine, entrepreneur de pompes funèbres.
Les chiffres le confirment, il y a plus de décès en ce début d'année. On parle de 15% supplémentaires. Mais quelles seraient les causes de cette hausse? Sciensano, l'Institut national de santé publique, évoque la grippe: "Depuis janvier, nous détectons une surmortalité statistiquement significative qui pourrait s'expliquer par l'épidémie de grippe actuelle. Cette surmortalité est pour l'instant comparable à celle des saisons grippales passées de décembre 2022 ainsi que de 2018, 2017 et 2015."
Notons tout de même que Sciensano n'exclut pas pour autant qu'il puisse y avoir d'autres explications.