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Le manque de lumière de ces dernières semaines n’est pas sans conséquences pour notre moral, mais aussi pour notre santé. Heureusement, il existe des solutions pour compenser ce déficit lumineux.
C'est un phénomène qui n'aura échappé à personne : nous avons très peu de lumière ces dernières semaines. Ce manque de luminosité a des conséquences sur notre moral, mais aussi sur notre santé. Le psychologue Corenthin Mine était en duplex dans le RTL Info 13H pour nous en dire plus.
Tout d'abord, il est revenu sur les effets que ce déficit de lumière a sur notre organisme. "On sait qu'un manque de luminosité va entraîner une sorte de dérégulation du système de veille et de sommeil. En fait, ce manque de luminosité va augmenter la mélatonine, qui est l'hormone du sommeil, et donc on aura plus tendance à se sentir fatigué, à dormir plus tard et à ne pas se sentir reposé. Ce sont, en tout cas, les premiers symptômes qui peuvent survenir en cas de manque de luminosité".
Autre impact important de ce déficit en lumière : le manque de vitamine D. "De façon générale, je pense que la majorité de la population belge manque de vitamine D. On sait bien qu'elle est produite, entre autres, grâce au soleil et à la lumière, et qu'elle influence également le bien-être et l'immunité".
Sur le plan psychologique, notre moral peut être affecté, comme l'explique le psychologue, notamment avec ce qu'on appelle la dépression saisonnière. Cependant, il insiste sur l'importance de ne pas confondre dépression saisonnière et dépression clinique.
"Attention à bien distinguer la dépression, qui est une pathologie de santé mentale, de la dépression saisonnière. Cette dernière présente des symptômes similaires, comme des troubles du sommeil, des troubles alimentaires, une baisse d'énergie et moins d'envie de faire des activités plaisantes. Cependant, dans le cas de la dépression clinique, les symptômes doivent durer plus de six mois. En revanche, la dépression saisonnière, comme son nom l'indique, est liée aux saisons et ne dure que quelques semaines ou quelques mois, avant de disparaître".
Pour réduire les effets négatifs de ce manque de lumière, il propose plusieurs conseils accessibles à tous, notamment la luminothérapie. "Un des premiers conseils qu'on peut donner est de combler ce déficit de lumière par de la luminothérapie. Même si ce n'est pas de la lumière naturelle, cela permet de pallier ce manque. On peut pratiquer la luminothérapie pendant 20 à 30 minutes par jour".
Sortir en plein air est également une solution bénéfique. Il recommande une marche de 20 à 30 minutes par jour. Pour rappel, l'OMS suggère de faire 8 800 pas par jour pour rester en bonne santé.
Enfin, prêter attention à son alimentation est essentiel. "Il s'agit de garder une alimentation équilibrée et d'éviter de manger trop gras, trop sucré ou trop salé".
Si les symptômes persistent ou s'aggravent, des pratiques comme la méditation, le yoga ou la pleine conscience peuvent être de précieuses aides. Sinon, consulter un spécialiste reste la meilleure option.