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Le groupe local du Vlaams Belang qui accède au pouvoir à Ranst va changer de nom

Le groupe local du Vlaams Belang qui entre dans la majorité à Ranst, après les élections communales du 13 octobre, va changer de nom. Dans quelques mois, il s'appellera "Ons Ranst" (littéralement "Notre Ranst"), a annoncé l'élue d'extrême-droite Christel Engelen samedi soir.

Le cordon sanitaire a été rompu à Ranst, dans la province d'Anvers, où la liste locale PIT a décidé samedi de s'allier au parti nationaliste et xénophobe Vlaams Belang. Le nouveau parti local Vrij Ranst complète le trio de majorité. C'est la première fois que le cordon sanitaire est rompu et que le parti d'extrême-droite flamand parvient à se hisser dans une majorité grâce à un accord de coalition.

Christel Engelen s'est dite "fière" de cette rupture du cordon sanitaire. "C'est un jour historique. Nous n'avons pas la sensation d'avoir été le troisième ou quatrième choix", a-t-elle poursuivi. Le Vlaams Belang a récolté 3 sièges, soit autant que son nouveau partenaire Vrij Ranst et que les écologistes de Groen. Après PIT et ses 25 sièges, c'est la N-VA qui a été la plus plébiscitée avec 10 sièges.

Le Vlaams Belang "misera sur la sécurité et la propreté" à Ranst, a souligné l'élue d'extrême-droite. Ranst accueille un centre pour demandeurs d'asile.

Le cordon sanitaire est une spécificité belge. Exclusivement politique en Flandre, il est à la fois politique et médiatique du côté francophone. Il remonte au début des années 1990. Lors des élections législatives du 24 novembre 1991, qualifiées de "dimanche noir", le Vlaams Blok (rebaptisé Vlaams Belang à la suite d'une condamnation judiciaire pour racisme) avait effectué une percée électorale sans précédent, totalisant alors 12 sièges sur 212 à la Chambre des représentants. En réaction, les cinq partis démocratiques flamands se sont engagés à exclure l'extrême-droite de toute coalition politique, quel que soit le niveau de pouvoir.

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