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Infrabel s'équipe de caméras dotées d'intelligence artificielle, comment fonctionnent-elles?

C’est "le" problème auquel sont confrontés les navetteurs lorsqu’ils doivent prendre le train : la ponctualité. Les retards, causés en partie par des intrusions sur les voies, les incidents aux passages à niveau… Le gestionnaire du rail, Infrabel, prévoit d’améliorer cette ponctualité, grâce à l’intelligence artificielle. Comment cela fonctionne ? 

Traverser les voies ferroviaires à quelques secondes de l’arrivée du train. Parfois, l’accident est inévitable, parfois le conducteur du véhicule s’en sort de justesse... Avec pour conséquences plusieurs heures de retard pour les navetteurs. 

"Moi, je ne peux pas tout le temps dire à mon supérieur que quelqu’un à sauté, que quelqu’un à traversé, qu’ils ont frôlé des câbles", s'exaspère une voyageuse. "C’est une moyenne de retard qui pousse à bout notre patience", ajoute une autre.

Des incidents comme celui-ci interviennent quasiment quotidiennement. Pour les éviter, un tout nouveau système est actuellement à l’essai dans la salle de contrôle d’Infrabel. Nous avons fait l’exercice : un véhicule reste immobilisé sur les rails. Après quelques secondes, une alarme retentit.

"On lance une alarme qui arrive à tous les trains dans la zone, ils doivent s’arrêter. Ce sont des caméras équipées d’intelligence artificielle qui permet de repérer ces comportements dangereux. Elles sont pour l’instant à l’essai, mais elles vont se multiplier", explique Patrice Gérard du centre de contrôle d'Infrabel. 

 D’ici la fin de la fin de l’année, 70 de ces caméras seront installées sur l’ensemble du territoire.

"C’est une implémentation assez rapide parce qu’on constate que ça marche. Il identifie environ une vingtaine d’incidents par mois, ce qui est énorme. Il n’y a jamais d’erreur, ça fonctionne très bien", affirme Benoit Gilson, CEO d'Infrabel.

Ces caméras intelligentes pourront-elles avoir un impact sur la ponctualité des trains ?

"Peut-être qu’avec l’intelligence artificielle peut apporter quelques modifications", espère un navetteur. "Moi, ça ne me parle pas", répond une autre. 

Il faut en moyenne trois heures trente pour rétablir le trafic du rail après un accident. L’année dernière, cela a provoqué près de 300.000 minutes de retard.

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