Partager:
Une scène qui devient de plus en plus courante ces dernières semaines : des navetteurs à qui l'on défend de monter dans un train SNCB. La situation a été vécue à plusieurs reprises, comme en témoigne Barbara. Elle prend le train deux à trois fois par semaine à la gare de Buizingen.
Pas plus tard que mardi, elle se retrouve sur un quai bondé : "Déjà, le train a eu dix à quinze minutes de retard et quand il est arrivé, les gens étaient déjà debout devant les portes alors que normalement, il n'y a personne", constate Barbara.
Ils doivent attendre une heure
La source du problème, ce sont des travaux actuellement menés sur les voies. Un train sur deux serait supprimé. "Arrivés à Ruisbroek, les gens ne savaient même pas monter dans le train, on a dû les laisser sur le quai. À cause des suppressions de train, ils doivent attendre une heure pour avoir le suivant", déplore-t-elle.
La tension monte
À bord du train, la tension monte. Les passagers s'énervent. Personne ne peut bouger... Alors que d'autres restent sur le quai, impuissants... L'accompagnateur ne permettrait qu'aux passagers de descendre, pas d'y monter.
Ils s'en foutent
"Ils font des travaux, ils suppriment un train sur deux, qu'ils trouvent une solution, qu'ils ne nous laissent pas comme ça sur le quai en nous disant 'Ah ben, il n'y a plus de place, vous restez là, vous attendez une heure'", argue Barbara. "On nous pousse à prendre les transports en commun pour l'écologie, mais en fait, ils ne tiennent pas compte de leur clientèle. Ils s'en foutent", conclut-elle.
Et Barbara n'est pas la seule à avoir été confrontée à ces problèmes, Gaëlle, en gare de Lotte, en périphérie bruxelloise, nous as transmis une vidéo. Elle n'a pas pu rentrer dans son train. "Les portes s'ouvrent et c'est impossible de rentrer", se souvient-elle. "Le conducteur du train a simplement sifflé et nous a demandé de nous écarter du train", ajoute-t-elle. La rame a quitté la gare alors que plusieurs dizaines de navetteurs souhaitaient rentrer.
De nombreux exemples
Vous êtes nombreux à nous contacter via le bouton orange Alertez-nous. Le problème semble de plus en plus courant en Wallonie aussi. Parmi les gares souvent touchées, celle de La Hulpe. Les navetteurs en ont marre, à l'instar d'Eva : "Il y avait trois wagons à la place de six et il y a une partie des gens qui ne sont pas montés parce qu'il n'y avait pas de place. Le prochain, c'est une heure ou parfois une demi-heure plus tard". Bastien, lui, a même vu des navetteurs parfois forcés à descendre et parfois forcés à rester dans le train. "C'est déjà arrivé que je ne puisse pas sortir à mon arrêt par exemple", déplore-t-il.
En cas de train trop rempli, le conducteur ou l'accompagnateur peut décider d'en interdire l'accès... Pour la SNCB, c'est une question de sécurité avant tout, à bord, mais aussi au moment du départ. Quoi qu'il arrive, le conducteur doit aussi pouvoir sortir de sa cabine facilement. "C'est une décision qui vient de l'accompagnateur de train qui doit s'assurer que le transport et la montée dans le train puissent se faire dans les meilleures conditions de sécurité. Donc c'est par exemple éviter qu'il y ait trop de tensions dans le train, que le train soit trop bondé et que les gens ne sachent plus circuler. Il faut aussi s'assurer que les portes puissent se fermer dans les meilleures conditions de sécurité", explique Tom Guillaume, porte-parole de la SNCB.