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Une mobilisation a débuté mercredi à 7h30 devant un bâtiment de la commune d'Ixelles, afin d'empêcher l'expulsion des 80 occupants, dont plusieurs familles, qui était prévue en matinée. Vers 8h00, un policier a cependant indiqué aux organisateurs de la mobilisation - le collectif Rockin'Squat - que l'expulsion était annulée à la suite d'un changement de décision du propriétaire.
Située avenue de la Couronne, cette ancienne maison de repos abrite environ 80 personnes depuis fin janvier. Une première expulsion devait avoir lieu le 19 mars dernier. Celle-ci avait toutefois été reportée, à la suite d'un accord conclu in extremis entre les occupants, la commune d'Ixelles et l'Agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile (Fedasil), future locataire du bâtiment. Début avril, une autre expulsion avait été empêchée grâce à une mobilisation massive.
"Stop à la brutalité des expulsions. En plus, on part le 4 août, foutez-nous la paix!", pouvait-on lire sur une banderole géante.
"On vient d'apprendre par un policier que l'expulsion n'aura pas lieu aujourd'hui. On espère que c'est vrai, mais sachant que c'est le huissier qui est en charge de l'expulsion, tant qu'il ne nous fait pas signe, nous préférons maintenir la mobilisation", a expliqué le responsable du collectif Rockin'Squat, Nael Daïbes. "C'est annulé pour aujourd'hui, mais cela signifie-t-il que ça aura lieu demain? Nous ne sommes à l'abri de rien", a-t-il ajouté.
Outre l'incertitude, Rockin'Squat a déclaré maintenir la mobilisation pour visibiliser le problème, à savoir un "ping-pong constant de menaces d'expulsion" et une certaine opacité quant aux responsabilités des différentes parties (Fedasil, le propriétaire du bâtiment - lui-même ne détenant qu'un droit d'emphytéose - la commune d'Ixelles, ou encore la Région bruxelloise). Le collectif pointe également le "blocage catégorique" de la part cabinet de Nicole de Moor, qui assure la tutelle de Fedasil.