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Face aux débordements croissants sur les terrains de football, certains clubs belges ont pris des mesures radicales en interdisant aux parents de crier ou d'encourager leurs enfants lors des matchs, voire d'assister aux entraînements. Une initiative qui suscite des débats sur la violence autour des terrains et sur les moyens de la contenir.
Dans plusieurs clubs de football en Belgique, les parents se voient désormais contraints de garder le silence lors des matchs et des entraînements de leurs enfants.
Cette décision, prise face à la montée des comportements agressifs, vise à calmer les esprits, mais elle soulève aussi des questions sur les limites de l'intervention des clubs.
Un phénomène de violence en hausse
David Delferière, président de l'association des clubs francophones de football, a expliqué "qu'avant, il y avait beaucoup de violence verbale, mais maintenant, cela se transforme rapidement en violence physique".
Cette inquiétude a poussé certains clubs, comme l'Union Saint-Gilloise, à fermer leurs entraînements aux parents après des incidents répétés de comportements inappropriés. Ces mesures, bien que drastiques, semblent nécessaires pour maintenir un environnement sain pour les jeunes joueurs.
Pour limiter ces comportements, les clubs professionnels mettent en place des interdictions de stade. Mais est-ce que cela concerne uniquement les matchs professionnels ?
Les interdictions de stade en club amateur
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les interdictions de stade ne concernent pas seulement les matchs professionnels.
Un tribunal ou le Service Sécurité Football peut imposer une interdiction de périmètre à toute personne ayant commis une infraction à la loi sur le football, ce qui inclut les matchs des équipes amateurs, féminines, et même des jeunes.
Dans les petits clubs, où la présence policière est moins fréquente, une plainte peut être déposée, entraînant des sanctions judiciaires.
Sanctions et prévention : vers une meilleure gestion des comportements
Outre les interdictions de stade, les petits clubs ont la possibilité de suspendre l'affiliation d'un parent agressif, ce qui le prive de participer à des activités associatives telles que celles de trésorier ou entraîneur.
Les responsables du projet "Parents Fair-Play", explique qu'un club peut également interdire aux parents d'assister aux matchs, voire aux entraînements. Le projet "parents fair-play" propose une solution proactive en désignant des "parents fair-play".
Ils désignent un ou deux parents fair-play par match, un pour chaque équipe, chargés de canaliser les débordements émotionnels. Cependant, ils trouvent regrettable d'en arriver à de telles mesures. Ils constatent que, face à la bêtise, rien ne semble vraiment efficace.
Malgré ces efforts, il est clair que la bêtise humaine reste difficile à gérer, et les solutions doivent combiner prévention et répression pour être véritablement efficaces.