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Avec son slogan "Conduisez comme une femme", l'Agence wallonne pour la Sécurité routière risque de faire parler d'elle. Et pourtant, il se base sur des chiffres bien réels. Sa porte-parole s'explique sur le but et les raisons de cette accroche provocatrice.
Récemment, l'association française Victimes et Citoyens a lancé une nouvelle campagne pour la sécurité routière. Et ce qui est sûr, c'est qu'elle n'est pas passée inaperçue. La raison ? Son slogan qui dit "Conduisez comme une femme". D'apparence provocateur, ce slogan veut sous-entendre que les femmes sont beaucoup plus prudentes que les hommes au volant et donc, provoquent moins d'accidents.
La porte-parole de l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR), Belinda Demattia, explique à ce sujet : "Elle est un brin provocatrice, évidemment. Mais c'est vrai que l'information qui se trouve derrière est tout à fait correcte. C'est vrai qu'on voit dans nos différentes études que les femmes ont moins tendance à prendre des risques sur la route que les hommes, que ce soit en matière de vitesse, d'alcool et même de distraction".
Derrière ce slogan qui risque de faire parler, celui-ci s'appuie sur des chiffres tout à fait réels dont fait également état la Belgique. En voici deux en guise d'exemple : 84 % des accidents mortels sont causés par des hommes, soit 4/5 et 88 % des jeunes conducteurs tués sont des hommes, soit 9/10.
Cependant, la porte-parole appelle à prendre du recul sur ces chiffres. "Il faut quand même relativiser cela puisque les hommes sont aussi davantage présents sur les routes que les femmes et donc davantage exposés aux risques routiers (...)", précise-t-elle.
Ce qu'elle cherchait, à travers ce slogan osé, c'était surtout de pouvoir toucher la cible de façon efficace. "L'important, quand on fait une campagne de sécurité routière, c'est évidemment d'atteindre la cible. Alors ici, on vise clairement les hommes. Mais pour réussir à les toucher et à ce qu'ils intègrent le message, il faut que cela les intéresse, qu'ils y prêtent attention. Et c'est vrai que quand on fait un message comme celui-ci, très provocateur, c'est quitte ou double", ajoute Belinda Demattia.