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Hier, nous vous parlions de la fermeture du centre de distribution de Decathlon à Anvers, entraînant avec lui 132 emplois perdus. D'où cette question ce midi : ces pertes d'emploi illustrent-elles une tendance générale ? Comment se porte le secteur de l'emploi ? Les réponses sont nuancées.
Ces dernières années, le marché de l'emploi s'est affaibli. Plus de 100 000 emplois ont été créés en 2022, contre 40 000 en 2023. "On a des entreprises qui maintiennent l'emploi, c'est très important. Ensuite, il faut bien sûr conserver les travailleurs que nous avons, c'est difficile aussi. Et il y a de nouveaux métiers qui sont créés et qui seront encore créés aussi avec notamment l'intelligence artificielle", explique le président de l'Union des classes moyennes, Pierre-Frédéric Nyst.
Sur son site, le FOREM comptabilise plus de 37 000 offres d'emploi, pour 227 000 demandeurs inscrits. Aujourd'hui, le marché de l'emploi ne constitue pas un risque pour notre économie, et ce, malgré quelques évolutions structurelles.
"On sait que le commerce est en plus grande difficulté qu'il y a quelques années, notamment avec l'essor de l'e-commerce. On sait que l'industrie souffre de la concurrence avec la Chine. Ces évolutions-là existent, mais elles ne conduisent pas à penser que le taux de chômage va exploser dans les prochains mois", rassure Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.
Le nombre d'emplois en Belgique reste supérieur au nombre de demandeurs d'emploi. De plus, certains secteurs sont plus impactés. Selon le FOREM, il y a quelque 158 métiers qui sont en pénurie. "Il y a un travail qui est fait pour organiser des jobdays, afin que les employeurs rencontrent des candidats pour des contrats de travail. Donc il faut vraiment essayer de travailler sur ce matching, essayer de travailler dans le même sens", ajoute Pierre-Frédéric Nyst.
L'attractivité du salaire, l'équilibre travail-vie privée et l'ambiance de travail sont les principaux critères pour choisir son entreprise.