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La guerre en Ukraine a éclaté il y a un an. Attardons-nous sur les impacts économiques de ce conflit. Les prix de l'alimentaire ont augmenté de 15% en moyenne. Les prix de l'énergie ont également bondi. Dans quelles proportions ? Quelles sont les perspectives ?
L’un des premiers effets de la guerre, c’est la pénurie d’huile et de céréales. Mais, c’est finalement toute l’industrie alimentaire qui est impactée.
Le prix du bœuf et du veau a augmenté de 9 %, les huiles de 37 %, les œufs de 34 % en un an. "Les produits alimentaires avaient des prix qui étaient bloqués dans la grande distribution. Et c’est avec un effet retard que maintenant les prix augmentent. Il ne faut pas s’étonner de voir que l’inflation alimentaire reste très importante, c’est en fait un rattrapage par rapport à une hausse des coûts qui a été constatée pendant l’année 2022", explique l’économiste Bruno Colmant.
Des prévisions plus optimistes pour 2023
Ces augmentations s'expliquent par des pénuries de matières premières ukrainiennes ou russes, mais aussi par le coût de l’énergie et de la logistique. En deux ans, si on tient compte de la crise covid, puis de la guerre, le coût du transport a été multiplié par quatre.
Les prix du gaz et de l’électricité ont augmenté de 50 % en un an. Mais, depuis novembre dernier la tendance est à la baisse. En Europe, tous secteurs confondus, l’inflation passe de 10 % en octobre 2022 à 8,5 % en janvier 2023.
"Je suis plutôt optimiste, parce que l’emballement de l’inflation qu’on avait constaté l’année passée est en train de se tasser. On va garder un niveau d’inflation qui est plus élevé que ce qu’on a connu pendant les dix, quinze dernières années. Mais, c’est quelque chose qui ne sera pas une inflation qui va continuer à augmenter", estime encore l’économiste.
En 2022, les prix ont augmenté de 10 à 12 %. Un record que n’atteindra pas 2023. Les experts parlent d’une hausse de 5 % maximum.