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Françoise Bertieaux est la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, de l'Enseignement, des Hôpitaux universitaires, de l'Aide à la jeunesse, des Maisons de Justice, de la Jeunesse et de la Promotion de Bruxelles
Le MR a choisi Françoise Bertieaux pour remplacer Valérie Glatigny comme ministre de l'Enseignement supérieur, de l'Aide à la jeunesse et des Sports en Fédération Wallonie-Bruxelles. "Je suis heureuse que mon président ait pensé à moi pour un retour en politique", dit Françoise Bertieaux. "Je suis partie il y a 4 ans pour suivre mon mari à New-York et aujourd'hui j'ai la chance de reprendre les compétences d'une ministre qui a super bien travaillé. Je me retrouve à la maison. C'est une grande émotion de devenir ministre au moment où je pensais avoir tourné la page. C'est aussi un gros défi."
Françoise Bertieaux n'a pas hésité. "Vous pensez qu'on hésite quand on reçoit un coup de fil de Georges-Louis Bouchez?", sourit-elle. "Vous ignorez sa force de persuasion."
Françoise Bertieaux reprend 7 des 9 compétences de Valérie Glatigny. Les compétences du sport et de la promotion sociale sont confiées à Pierre-Yves Jeholet "pour des raisons de rééquilibrage du portefeuille", a indiqué le président du MR George-Louis Bouchez.
Cette désignation intervient après la démission surprise, jeudi, de Mme Glatigny pour raisons de santé.
La FEF appelle la ministre Bertieaux "à ne pas décevoir les étudiants"
La fédération des étudiants francophones (FEF) a appelé vendredi la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur à prendre sans délai une série de mesures afin de refinancer l'enseignement supérieur, assurer l'accessibilité aux études et lutter contre la précarité étudiante.
"Les récentes décisions promouvant des habilitations sans financement s'ajoutent à nos inquiétudes déjà élevées dans un contexte d'enveloppe fermée, inadaptée pour répondre à l'augmentation constante de la population étudiante", souligne la FEF vendredi dans un communiqué. "La FEF espère que Madame la ministre Françoise Bertieaux saura prendre en compte les conséquences désastreuses de la réforme du décret Paysage : taux de réussites alarmant, stress constant de réussite et de finançabilité, etc. Le choix qui s'impose aujourd'hui est de revenir au plus vite sur les décisions prises par le passé", estime l'unique organisation représentative des étudiants en FWB.
Outre le coût des études et la précarité étudiantes, la FEF demande à la successeure de Valérie Glatigny de lutter également contre les violences sexistes et sexuelles dans l'enseignement supérieur. "Ne pesons pas nos mots, la situation est dramatique. Il faut prendre des mesures directes et structurelles. Les étudiants ont faim, les logements sont impayables, les études sont inaccessibles… Madame Françoise Bertieaux, vous êtes maintenant la ministre des étudiants, ne les décevez pas", conclut le communiqué de la FEF qui souhaite dans la foulée un prompt rétablissement à Valérie Glatigny, qui a annoncé jeudi sa démission de son poste de ministre pour des raisons de santé.
Le PTB reproche à Françoise Bertieaux sa "vision élitiste" de l'enseignement
L'opposition PTB en Fédération Wallonie-Bruxelles a dénoncé vendredi la "vision de l'enseignement élitiste" épousée, selon elle, par la toute nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur. La formation marxiste dit redouter avec elle une réduction de l'accès aux études supérieures.
"Quand elle était cheffe de groupe des libéraux à la Communauté française, Françoise Bertieaux a défendu les tests d'orientation pour l'accès aux études supérieures, ainsi que la mise en place d'un examen d'entrée en médecine", a commenté vendredi dans un communiqué Alice Bernard, la cheffe de groupe PTB au Parlement de la FWB. "Cette vision de l'enseignement révèle des conceptions élitistes et n'est pas de nature à rassurer les étudiants, dont la situation s'est fortement dégradée ces dernières années", ajoute l'élue. À l'entame de son mandat, le PTB adresse trois demandes à la nouvelle ministre: supprimer le concours d'entrée en médecine, "mettre fin à la précarité étudiante en refinançant l'enseignement supérieur", et refinancer le secteur de l'Aide à la jeunesse qui vient d'entamer un mouvement de grève.
"Depuis plus de deux ans, le personnel du secteur tire la sonnette d'alarme : ils demandent des places d'accueil en suffisance et des collègues formés pour aider et accompagner ces jeunes. Aujourd'hui ils n'en peuvent plus parce qu'ils sont surchargés de travail. La future ministre doit leur donner les moyens de protéger tous les enfants", conclut le PTB.