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La ministre de la Défense a été bousculée hier à la Chambre. Plusieurs députés l'ont interrogée sur ce nouveau scandale. La principale accusation vient d'un député MR, Denis Ducarme. La ministre de la Défense lui a répondu: "J'en ai assez des brutes." Les libéraux veulent saisir les instances du Parlement pour injures publiques.
"Comme j'ai dit récemment, monsieur Ducarme, je ne chercherai plus à discuter avec vous puisque vous ne cherchez pas à débattre. Vous crachez continuellement votre venin. Et comme dit dernièrement, j'en ai assez des brutes", a lancé hier Ludivine Dedonder à Denis Ducarme, à la Chambre. "Ça fait 21 ans que je suis dans ce Parlement et jamais, jamais, je n'ai subi ce que je viens de subir", a répondu le libéral.
Et pour en arriver à ce type de déclaration virulente, il faut revenir un peu en arrière. Débat hier à la Chambre sur l'armée, précisément sur le statut des réservistes. Denis Ducarme, député MR, a la parole. "J'ai souligné votre absence. C'est un fait, c'est une réalité. Ce n'est pas un réquisitoire. J'ai souligné le fait que le PS et le PTB avaient bloqué notre demande de débat après deux ans de guerre en Ukraine. Ce n'est pas un réquisitoire, c'est la réalité. Pour le reste, ce que je souhaiterais, c'est de terminer, Madame la Présidente, sur le dossier de la réserve (...) Pas sûr, évidemment, que ce que nous traversons, compte tenu de ce qui s'est passé sous votre responsabilité, Madame la Ministre, va améliorer l'attractivité de la réserve ou de la défense en général", s'est exprimé Denis Ducarme dans l'hémicycle.
Ce que l'armée traverse, c'est bien évidemment ce scandale de bizutage disproportionné... et ces comportements dégradants. Mais au Parlement, hier, le débat entre la ministre socialiste et le député MR a pris une toute autre tournure. "Je ne pense pas non plus avoir connu de ministre devant écouter autant de haine", a dit Ludivine Dedonder. Et Denis Ducarme de répondre: "Je pense en effet qu'il est tout à fait possible pour un parlementaire de déplorer que la défense nationale soit salie comme elle l'est aujourd'hui, sans pour autant être qualifiée de brute ou d'haineux. C'est tout à fait inacceptable."
Aujourd'hui, le mouvement réformateur parle d'injures publiques. Le chef de groupe libéral saisira la conférence des présidents.