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De petits groupes d'opposants se sont rassemblés samedi dans plusieurs villes du Venezuela. Ils ont exigé le départ du président Nicolas Maduro, deux mois jour pour jour après sa réélection controversée.
La cheffe de l'opposition Maria Corina Machado, qui vit dans la clandestinité après avoir dénoncé des fraudes électorales, avait appelé les Vénézuéliens à se rassembler entre voisins pour protester contre le troisième mandat obtenu par M. Maduro.
"La liberté du Venezuela est en danger", a déclaré à l'AFP au cours d'un de ces rassemblements le colonel à la retraite Hidalgo Valero. "Aujourd'hui, notre peuple a peur d'être dans la rue parce qu'il y a une énorme répression", a-t-il ajouté.
Il a expliqué que cette nouvelle phase de petites manifestations de quartier visait à "réduire les risques" après la "répression brutale" des protestations qui avaient suivi le scrutin du 28 juillet. Des manifestations massives avaient alors fait 27 morts et 192 blessés, et environ 2'400 personnes avaient été arrêtées, selon des sources officielles.
Nicolas Maduro, dont la victoire a été validée par la Cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le Conseil national électoral qui n'a cependant pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote. Selon l'opposition, qui a publié le décompte des voix fourni par ses scrutateurs, son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 60% des voix.
M. Gonzalez Urrutia, qui s'est réfugié en Espagne, a quant à lui fait une brève apparition lors d'une manifestation d'opposants vénézuéliens à Madrid.