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Procès des viols de Mazan: les peines requises contre les premiers accusés sont lourdes, voici ce qu'ils risquent

Le verdict de ce procès est attendu au plus tard le 20 décembre.

De lourdes peines, jusqu'à dix ans de prison ferme, ont été requises lundi par l'accusation contre les premiers coaccusés de Dominique Pelicot, au premier jour du réquisitoire au procès des viols de Mazan, y compris pour les rares à ne pas être poursuivis pour viols aggravés.  

Après avoir abordé dans la matinée les cas de Dominique Pelicot et son "disciple", Jean-Pierre M., qui avait reproduit le même procédé sur sa propre épouse (NDLR: respectivement 20 ans et 17 ans de réclusion criminelle demandés), les représentants du ministère public ont poursuivi lundi après-midi leur réquisitoire, prévu sur trois jours, avec d'abord les dossiers moins lourds.

Et ils ont fait preuve de sévérité, y compris contre Joseph C., 69 ans, poursuivi pour "atteinte sexuelle en réunion dans la nuit du 9 au 10 juin 2020", contre qui Jean-François Mayet a requis quatre ans de prison ferme.  Il est pourtant le seul des 50 coaccusés à ne pas être poursuivi pour viols ou tentative de viols aggravés, faute d'érection ce jour là.

Après une dizaine de minutes à détailler son cas, sa confrère Laure Chabaud a enchaîné en réclamant 10 ans de prison contre Didier S., 68 ans, alias "Sam", estimant "impossible" qu'il "ne se soit pas rendu compte de l'état d'inconscience de la victime".

Puis la magistrate a réclamé la même peine à l'égard de plusieurs autres coaccusés, deux jugés pour tentative de viols aggravés, Hugues M., 39 ans, "un homme à la sexualité sans limite", et Saifeddine G., 36 ans, les autres pour viols aggravés.

10 ans donc demandés contre Patrick A., 60 ans, initialement venu à Mazan (Vaucluse) pour une relation homosexuelle avec le mari, qui faisait pourtant partie des 14 accusés ayant reconnu les faits à l'ouverture de ce procès emblématique des violences sexuelles et de la soumission chimique, le 2 septembre.  Et 10 ans aussi contre Jacques C., 73 ans: "Si la pénétration n'a pas eu lieu, c'est parce qu'il n'y a pas eu d'érection", a prévenu Mme Chabaud.

Pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, Dominique Pelicot, 71 ans désormais, avait assommé sa femme d'anxiolytiques pour ensuite la violer et la livrer dans leur domicile conjugal de Mazan à des dizaines d'hommes recrutés sur internet, via le site coco.fr, désormais interdit.

50 d'entre eux, aujourd'hui âgés de 26 à 74 ans, ont été identifiés et sont donc jugés. 18 de ces accusés, dont Dominique Pelicot, comparaissent détenus. 32 autres comparaissent libres, le dernier, en fuite, étant jugé in absentia.


 

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