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Bien que la proportion ait diminué ces dernières années, plus d'un tiers des personnes transgenres disent encore subir des discriminations en Europe. Elles sont également encore nombreuses à dénoncer un manque d'accès de base aux soins de santé, alerte jeudi Médecins sans Frontières, à la veille de la Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie.
"La discrimination subie, et le manque de services inclusifs (prenant en compte les spécificités des besoins des personnes LGBTQIA+), engendrent des traitements inadéquats en matière de santé sexuelle (IST, MST, VIH/Sida), des risques accrus de cancer du col de l'utérus et du sein, des taux plus élevés de maladies cardiaques, ou l'augmentation des violences sexuelles et sexistes", rappelle l'ONG. Le manque d'accès aux soins peut également mener à des complications liées aux traitements hormonaux substitutifs non contrôlés.
En Europe, 13% des femmes transgenres, 10% des hommes transgenres et 8% des personnes intersexuées interrogées affirment s'être vu refuser un traitement. Ils sont encore plus nombreux à avoir dû changer de médecin "en raison de sa réaction négative", selon le rapport de MSF. Six pourcents des personnes répondantes préfèrent ne pas accéder aux soins de santé, par crainte de discrimination.