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"Si on réduit les moyens de la diplomatie belge, cela impactera la sécurité du pays", met en garde Theodora Gentzis, la présidente du comité de direction du SPF Affaires étrangères, dans un entretien accordé à L'Echo samedi.
Les moyens de la diplomatie belge ont fortement diminué depuis 15 ans, déplore la patronne du SPF Affaires étrangères. Le budget de fonctionnement de cette administration a chuté de 12,5% à 533 millions d'euros. Les agents expatriés ont été réduits de 19% et le réseau diplomatique s'est contracté de 15%.
Après quinze ans d'économies, les marges sont épuisées. "On a atteint les limites: on a demandé énormément de choses à nos agents. Les postes sont de plus en plus sous pression. Il n'y a plus de marge d'économies, ou alors, il faut me dire où nous devons faire moins", insiste-t-elle.
Il va falloir faire des choix, qui seront guidés par l'accord de gouvernement. "Si on réduit les moyens de la diplomatie belge, cela impactera la prospérité et la sécurité du pays", avertit-elle. "Le département des Affaires étrangères est un département de sécurité. Nos principaux partenaires, ce sont les membres du conseil national de sécurité, la défense, la police, les renseignements et les entités fédérées", dit-elle.
"Il faut regarder les Affaires étrangères comme un investissement, pas comme un coût. C'est un investissement dans la prospérité et la sécurité du pays", enjoint-elle.