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Après son triomphe à la convention républicaine, Donald Trump a tenu samedi son premier meeting de campagne depuis qu'il a été victime d'une tentative d'assassinat, au moment où son rival Joe Biden, contraint à l'isolement en raison du Covid, est affaibli par une fronde grandissante.
Apparu sans le bandage blanc qui lui recouvrait ses derniers jours toute l'oreille, le candidat républicain a été acclamé dans une salle omnisports de 12.000 spectateurs pleine à craquer, à Grand Rapids dans le Michigan, un "Etat pivot" qu'il avait remporté en 2016 mais que Joe Biden lui a ravi en 2020.
"J'ai pris une balle, la semaine dernière, pour la démocratie", a-t-il lancé, pour répondre aux accusations récurrentes d'extrémisme vis-à-vis de sa rhétorique et de son projet politique.
Il a promis "un raz-de-marée monumental" en faveur des républicains lors des prochaines élections et moqué les démocrates "qui ne savent pas qui est leur candidat".
Donald Trump cherche à cimenter sa base dans cette région du nord ayant souffert de la désindustrialisation, à l'image de Detroit. Une démarche à laquelle doit contribuer son colistier, le sénateur J.D. Vance, originaire de l'Etat voisin de l'Ohio, et qui se présente comme un porte-voix de l'Amérique déclassée.
Prenant la parole avant Donald Trump, J.D. Vance a visé la vice-présidente Kamala Harris, dont le nom revient avec insistance pour remplacer Joe Biden.
"J'ai servi dans le corps des Marines des États-Unis et j'ai créé une entreprise. Qu'avez-vous fait, à part encaisser un chèque ?", a-t-il lancé à propos de l'ancienne sénatrice et procureure générale de Californie.
Mais l'attention se concentrait aussi sur le dispositif de sécurité, alors que de nombreuses questions demeurent quant aux manquements lors du précédent meeting.
Ce nouveau meeting électoral se tient dans un lieu fermé, un environnement plus facile à sécuriser qu'un espace ouvert.