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Peut-on parler de politique dans un salon de coiffure? Nous avons fait le test dans "La Voix des Belges"

On vote dans un peu moins de deux semaines maintenant, mais avant cela, chaque jour, nous donnons la parole aux électeurs dans la "Voix des Belges". Ce soir, c'est chez le coiffeur que nous nous rendons.

Aujourd'hui, on parle politique chez le coiffeur. Bienvenue chez Antonio, alias Tony pour les intimes. 32 ans de coiffure. Son métier, il le connaît sur la pointe de ses ciseaux.

Attention, ici, personne n'a sa langue en poche lorsqu'il s'agit de parler d'élection : "Trouver un parti qui va résoudre les problèmes actuels, l'augmentation du prix de la vie, ça devient épouvantable. Quand je vais faire des courses, le prix a doublé par rapport à quelques années", explique un premier client.

Je gagne peut-être assez, mais pas par rapport à la vie qui augmente

Un deuxième le rejoint : "Je gagne peut-être assez, mais pas par rapport à la vie qui augmente tous les jours. Aussi bien loyer, courses, toutes les taxes, les impôts".

Le pouvoir d'achat, un enjeu majeur à l'unanimité. Aujourd'hui, le débat ne tourne qu'autour de ça.

Prix des courses

Un autre client déplore l'augmentation du prix des courses : "Avant, je faisais mes courses, j'achetais pour 50 euros de courses par semaine, maintenant, j'en suis à 120 euros de courses par semaine, ça, c'est flagrant".

En pleine discussion, ce client décide de quitter le salon. Le sujet est manifestement trop sensible. Mais il ne reviendra pas. Parmi les autres clients présents, Attilio, 22 ans, votera pour la première fois cette année. Je lui ai demandé si on pouvait parler politique en se faisant couper les cheveux. Sa réponse ? "D'habitude, pas souvent. Quand on me parle politique, on me parle souvent de leur inefficacité et de leurs dépenses inutiles", lance-t-il.

Plus de soutien pour les indépendants

Ce genre de propos, Tony en entend tous les jours. Mais aujourd'hui, c'est à son tour de parler. Entre deux clients, il nous avoue attendre du prochain gouvernement un soutien plus cohérent pour les indépendants : "Aujourd'hui, je suis tout seul, je n'ai pas d'ouvrier et je n'en veux pas parce que ça coûte très cher d'avoir un ouvrier. Tout simplement, je n'ai plus besoin d'un ouvrier parce qu'il y a des gens, je ne peux pas aller répondre au téléphone, je fais tout tout seul. Mais si je dois embaucher un ouvrier, il faut compter que son salaire soit fait fois trois pour donner à l'État", constate-t-il.

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