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Si cela ne tenait qu'à la secrétaire d'État à l'Asile et la migration Nicole de Moor, la Belgique devrait organiser à l'avenir des missions conjointes (à plusieurs ministres) dans les pays d'origine. Cela devrait inciter ces pays à une meilleure réadmission de leurs ressortissants qui se sont vus refuser une demande d'asile en Belgique. Et ces missions devraient aussi impliquer tous les gouvernements du pays, a-t-elle déclaré mardi à l'occasion d'un discours prononcé au palais d'Egmont à Bruxelles dans le cadre des journées de contact diplomatique.
La question de la réadmission dans les pays d'origine a été remise à l'agenda par plusieurs groupes politiques après l'attentat qui a coûté la vie à deux ressortissants suédois le 16 octobre dernier à Bruxelles. Des appels ont été lancés pour conditionner l'aide au développement à la réadmission de ressortissants.
"Si je dois voyager seule en Afrique du Nord pour réclamer des réadmissions, je reviendrai souvent bredouille, comme mes prédécesseurs", a estimé la secrétaire d'État. Aujourd'hui, la coopération avec ces pays laisse à désirer. "La plupart d'entre eux ne veulent pas reprendre leurs citoyens, en particulier ceux qui ont un casier judiciaire."
Pour changer cela, il faut de la cohérence dans notre politique étrangère, estime Nicole de Moor. "C'est pourquoi j'ai proposé que nous organisions à l'avenir des missions conjointes dans ces pays. Et je ne parle pas de réduire notre coopération au développement, mais de donner le signal que notre relation avec ces pays est un tout, et que nous attendons également d'eux leur coopération dans le domaine du retour."
Cet appel à des missions communes s'applique non seulement au gouvernement fédéral, mais aussi aux missions organisées par les Régions.