Partager:
Le travail de l'Alliance pour les médicaments critiques ("Critical Medicines Alliance") a officiellement été lancé mercredi, dans le cadre de la présidence belge du Conseil de l'UE. L'organe a pour objectif de renforcer l'autonomie stratégique européenne en matière de médicaments et de lutter contre les pénuries. "Il s'agit d'un nouveau pilier industriel pour l'Union européenne de la santé afin de garantir l'accès aux médicaments pour nos patients européens", s'est félicité le ministre belge de la Santé publique Frank Vandenbroucke.
L'Alliance pour les médicaments critiques ne constitue pas une autorité mais représente un organe de travail préparatoire et une plateforme de collaboration, ont expliqué le ministre Frank Vandenbroucke et la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides. "L'alliance permet aux Etats membres de se coordonner entre eux, avec l'Union européenne, mais aussi avec tous les acteurs privés", a précisé la responsable chypriote. "Aucun Etat membre ne peut lutter seul contre ces pénuries."
L'idée de cette alliance s'est concrétisée l'année dernière, dans un contexte de perturbations des chaînes d'approvisionnement pharmaceutiques à cause de la pandémie de Covid-19 et de l'invasion russe de l'Ukraine notamment.
L'organe doit désormais élaborer des recommandations stratégiques pour remédier aux pénuries et les éviter à l'avenir, en décortiquant les causes du problème. Il a pour mission de réfléchir à des solutions pour renforcer la production de médicaments essentiels en Europe et optimiser les chaînes d'approvisionnement internationales. Le but est de réduire la dépendance européenne à l'égard de pays comme la Chine et l'Inde.
L'organe, créé pour cinq ans, rassemble pour le moment quelque 250 parties prenantes: les autorités européennes et nationales, des experts, des représentants de l'industrie, des professionnels de la santé et de la société civile.
Ses premières recommandations sont attendues pour la fin de l'année.