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Les directeurs généraux et les chefs de radiologie des hôpitaux généraux bruxellois ont dénoncé jeudi la répartition des nouveaux appareils d'imagerie médicale à résonance magnétique (IRM) en Belgique. Aucun appareil supplémentaire n'est prévu pour Bruxelles, tandis que la Région flamande en recevra quinze et la Wallonie cinq. Les hôpitaux bruxellois en réclament trois à court terme pour réduire des temps d'attente "démesurés et insupportables", qui ont un impact sur la morbidité ainsi que la mortalité des patients.
L'augmentation du nombre d'appareils IRM et leur répartition entre les régions ont été publiées au Moniteur belge le 30 mai dernier. Les hôpitaux bruxellois s'indignent face à la décision du ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke de ne pas en octroyer pour la capitale.
La Région bruxelloise compte actuellement 21 appareils IRM, mais ce nombre est "largement insuffisant" pour répondre aux besoins en constante augmentation, à l'évolution médicale, à la croissance démographique et à l'attractivité de la capitale, expliquent les responsables des hôpitaux.
Les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous IRM à Bruxelles sont devenus "démesurés" et "catastrophiques", compris entre trois et six mois.
Face à cette urgence, les hôpitaux demandent (au moins) trois appareils IRM à court terme et ensuite la suppression de la limitation du nombre de machines.
"Nous sommes fâchés et très frustrés par cette situation", explique la professeure Mieke Cannie, cheffe du service de radiologie au CHU Brugmann. "Nous traitons des pathologies complexes et les délais d'examen sont donc inacceptables pour les patients et les prescripteurs. Notre santé est en danger."