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Le projet danois d'ériger une île énergétique dans la mer du Nord est reporté d'au moins trois ans, a indiqué au journal économique Borsen le ministre danois du Climat et de l'Énergie, Lars Aegaard.
L'île ne verrait pas le jour avant 2036, a précisé M. Aegaard. Les Danois se tournent vers l'Allemagne pour une construction commune.
Ce n'est pas la première fois que le Danemark modifie ses plans concernant ce projet d'îlot énergétique. L'an dernier, le gouvernement avait décidé de réexaminer et de reporter les appels d'offre, en raison du coût élevé.
La Belgique et le Danemark envisagent de construire ensemble une ligne électrique sous-marine, baptisée Triton. Reliant les deux pays, elle doit acheminer vers la Belgique l'énergie excédentaire produite par les nombreux parcs éoliens danois. La Belgique construit elle aussi une île énergétique en mer du Nord. Le câble doit être posé entre les deux îles artificielles.
L'impact du report danois sur ce projet de pose de câble n'est pas encore connu. Le cabinet de la ministre belge de l'Énergie Tinne Van der Straeten rapporte que les Danois ont envoyé des signaux contradictoires ces derniers mois concernant leur politique énergétique, ce que la Belgique regrette. Celle-ci n'a pas l'intention de payer davantage que ce qui avait été initialement convenu pour le projet Triton. Le protocole d'accord conclu en 2021 répartit les coûts à 50/50 entre les deux pays.
Le cabinet de Mme Van der Straeten renvoie également aux protocoles d'accord ou d'intention conclus avec d'autres pays, dont la Grande-Bretagne, la Norvège, la France, l'Irlande ou encore les Pays-Bas, dans le cadre de ce projet d'interconnexion marine. Il souligne également que l'Europe a qualifié Triton de "PCI", soit de projet d'intérêt commun.