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Les députés d'opposition ont vivement critiqué la déclaration de politique communautaire (DPC), vendredi, au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le PS a ouvert le bal, dénonçant un flou budgétaire et des mesures inégalitaires dans le domaine de l'enseignement.
"Vous vous engagez à respecter le nouveau cadre européen d'austérité, puis vous promettez une liste longue comme le bras de nouvelles dépenses", a pointé le chef de groupe socialiste dans l'assemblée, Martin Casier.
Comme la DPC reste "floue" sur la trajectoire budgétaire, le PS a calculé l'effort à fournir: 1,4 milliard en base annuelle, selon les socialistes, à l'échelle de la FWB.
Cela permet au PS d'émettre deux hypothèses: "soit vous mentez sur les promesses, soit vous préparez la plus grande cure d'austérité que la FWB ait jamais connue, c'est-à-dire une réduction de 10% de son budget".
Autre sujet clivant: les passages de la DPC sur l'enseignement obligatoire. Le chemin proposé par la majorité pour répondre à la pénurie d'enseignants laisse le PS "pantois", car il ne servira en rien l'objectif. Martin Casier a dit craindre que les CDI annoncés pour les nouveaux enseignants ne s'apparentent à des CDD déguisés.
"Les enseignants du barème 501 devront travailler plus pour gagner la même chose", a-t-il également fustigé.
Tout en saluant la réduction des charges administratives annoncée, le député a ensuite regretté le peu "d'annonces positives" pour l'enseignement. "Rien sur la taille des classes ou le soutien à la réussite", selon lui, tandis qu'un rapprochement des réseaux d'enseignement risque "d'affaiblir l'enseignement officiel".
Le PS se pose également des questions concernant la vision de l'enseignement supérieur défendue par le MR et les Engagés. "Sortir de l'enveloppe fermée signifie-t-il de faire sortir des étudiants de l'enseignement supérieur? Un bilan de compétence préalable aux études servira-t-il de filtre aux études supérieures?"