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La présidente de la CSC Ann Vermorgen a mis en garde vendredi, lors de la clôture du congrès du syndicat chrétien, les cinq partis engagés dans des négociations au niveau fédéral, soit la coalition dite "Arizona" (N-VA, CD&V, Vooruit, MR et Engagés). "Nous ne permettrons pas que notre société sociale soit démantelée (...), que les droits des travailleurs soient relégués dans le passé", a-t-elle prévenu.
"Ce qu'il faut, c'est investir. Investir dans l'humain, dans les services collectifs et publics, ainsi que dans la transformation économique et écologique", a plaidé Mme Vermorgen. "Opérer des coupes budgétaires qui nuisent aux citoyens ordinaires, c'est non !"
La présidente de la CSC a appelé les partis négociateurs à faire preuve de "sagesse pour favoriser le progrès social". Ann Vermorgen a plaidé pour "un revenu décent pour tous", avec le maintien de l'indexation des salaires, la révision de la loi sur la norme salariale et le rejet de tout gel des salaires.
Relever les "défis" du vieillissement de la population, du manque de personnel "dans les services de soins et dans les classes" ainsi que du changement climatique "nécessitera des pouvoirs publics forts et déterminés", a estimé Ann Vermorgen.
"Nous savons ce que nous voulons en tant que CSC. Nous connaissons aussi les idées stupides et antisociales de certains partis. Il ne suffit pas de souhaiter que tous les partis qui négocient fassent preuve de sagesse. Nous devrons aussi le leur faire comprendre", a prévenu la présidente de la CSC.
"Si nous constatons que nous prêchons dans le désert et que nous ne sommes pas entendus, alors nous devrons aller plus loin et passer à l'action", a mis en garde Mme Vermorgen. "En tant que CSC, mais aussi avec tous les syndicats, en front commun. Nous devons à tout prix empêcher que notre société se fracture."