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Les investissements publics en Belgique s'élevaient à 2,7% du PIB en 2022. Cela reste trop éloigné de l'objectif d'investissements de l'accord du gouvernement Vivaldi, à savoir 3,5% en 2024 et 4% du PIB en 2030, ressort-il du premier rapport du Comité d'étude sur les investissements publics.
Ces 2,7% représentaient 15,3 milliards d'euros. C'est 0,7% de plus qu'il y a 20 ans, selon ce premier état des lieux en la matière dressé par un comité chargé depuis 2023 d'analyser l'évolution, les besoins et l'impact des investissements en Belgique.
À politique inchangée, la Belgique n'atteindra toutefois pas les objectifs qu'elle s'est fixée. L'accord du gouvernement De Croo prévoyait en effet un retour à un taux d'investissement public de 4% du PIB en 2030, avec un objectif intermédiaire de 3,5% en fin de législature. Selon le Comité d'études, qui se base sur les estimations du Bureau du plan, ce taux grimpera à 3,1% du PIB en 2024 avant de redescendre à 2,8% en 2029, en raison principalement de la fin graduelle des plans de relance.
La Belgique satisfera tout de même au critère d'investissement minimum nécessaire fixé par le cadre budgétaire européen (plus de 2,8% de taux d'investissement minimum sur quatre ans), précise le Comité.
Par ailleurs, la Région bruxelloise a investi nettement plus, en 2022, en pourcentage de ses recettes que les autres entités fédérées: Bruxelles est à 10,9%, contre 8,36% pour la Flandre et 4,2% pour la Wallonie.
Si la comparaison avec les pays limitrophes reste difficile, le Comité d'études signale que les investissements en Belgique sont inférieurs par rapport à l'Allemagne, la France et les Pays-Bas dans les domaines de la Défense, de la protection de l'environnement, du logement et des équipements collectifs. La Belgique est par contre devant en termes de soutien à la recherche et au développement.