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Georges-Louis Bouchez s'explique après l'échec des négociations: "Je ne comprends pas le retour chez le Roi"

Pour Georges-Louis Bouchez, la séquence actuelle relève d'une "dramatisation" qui, à ses yeux, n'était "pas nécessaire". "Il n'y avait pas de raison de revenir chez le Roi", a-t-il déclaré, d'autant que les cinq partis pressentis pour former le futur gouvernement fédéral entendent poursuivre ensemble.

Comment expliquer l'échec actuel des négociations fédérales, qui a mené à la démission de Bart De Wever de son poste de formateur? Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, était l'invité du RTL info 13h.

Selon lui, l’équilibre dans la super note "n’y est pas entre le volume de taxes et les réformes. Je crois qu’il faut respecter le mandat de l’électeur, qui a été de promouvoir le mouvement réformateur, sur une notion de baisse d’impôt et de meilleure récompense du travail. Tout le monde se focalise sur les plus-values, mais c’est faux. Aujourd’hui, c’est l’équilibre globale qui pose un problème. (…) Aujourd’hui, il n’y a que le MR qui dit que la super note n’est pas équilibrée. Ce n’est pas grave. Il suffisait de travailler encore quelques jours."

Et d'ajouter: "Je ne comprends pas le retour chez le Roi. C’est une dramatisation qui est excessive. Il s’agit de pures discussions politiques. Si à chaque fois qu’on a un problème sur une thématique, on retourne chez le Roi, alors je vais prendre une chambre dans le coin."

Pour Maxime Prévot, "chuter sur une querelle autour d’une seule mesure (ndlr : les plus-values), c’est dramatique pour la crédibilité des démocrates". "Cette mesure pourrait exister s’il y avait un équilibre par ailleurs", répond Georges-Louis Bouchez. "(…) Je n’ai pas été élu pour créer des impôts dans le pays le plus taxé du monde."

Le président était par ailleurs vendredi matin le deuxième président de parti de la coalition dite 'Arizona' à être reçu en audience par le Roi, au lendemain de la démission du formateur Bart De Wever. Il est resté trois quarts d'heure, soit un quart d'heure de plus que son prédécesseur Sammy Mahdi (CD&V).  

Le refus des libéraux francophones d'instaurer une taxe sur les plus-values est pointé comme cause de l'échec des négociations par les autres partis. Si Georges-Louis Bouchez assume le refus de cette taxe, souhaitée par les socialistes flamands de Vooruit, il conteste donc le fait qu'il s'agirait du seul point de blocage. Le libéral a notamment cité un projet d'augmentation de la TVA sur les biens de première nécessité ou encore une augmentation des accises sur l'essence. "Ces éléments-là n'étaient pas suffisamment compensés par des réformes", a-t-il estimé.    

 

Georges-Louis Bouchez affirme avoir présenté dix contre-propositions. "Mais je ne peux pas danser le tango tout seul", a-t-il déploré. Il rappelle toutefois qu'il estimait normal qu'un parti ayant obtenu 30% des voix (le MR) reçoive davantage qu'un parti "qui en a obtenu 13" (Vooruit en Flandre, ndlr).  

Pour M. Bouchez, une taxe sur les plus-values serait une "taxe sur le talent et sur le succès". "Allez expliquer cela aux PME familiales qui n'ont que la valeur de leur entreprise", a-t-il lancé, contestant ainsi le fait qu'il s'agirait d'une taxe "sur les millionnaires. "Je n'ai pas été élu pour accepter des taxes que mon parti combat depuis 40 ans", a-t-il conclu.    

 

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