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Georges-Louis Bouchez était l'invité de la "Dernière Ligne droite", une série d'entretiens avec les chefs de partis politiques francophones proposés par RTL info à trois semaines des élections. Ce dimanche, c'est le président du MR, Georges-Louis Bouchez, qui était l'invité de Martin Buxant.
Georges-Louis Bouchez était le premier invité de "La dernière ligne droite". Face à Martin Buxant, le chef du MR a évoqué la justice et la situation dans les prisons. "Il y a trois problèmes dans le pays: on sanctionne trop lentement, les sanctions sont légères et les peines ne sont pas appliquées", a-t-il énuméré.
Les prisons, a rappelé notre expert politique, sont pleines: on comptabilise 15% de surpopulation carcérale sur le territoire. Face à ces chiffres, le président du MR en a répondu par d'autres: "Il y a 42% de gens qui occupent des cellules en Belgique qui ne sont pas belges", -a-til indiqu". mais également 42% de personnes incarcérées ne sont pas belges." Selon les informations avancées par Georges-Louis Bouchez, cette donnée coûterait 240 millions à la Belgique. Le politique a donc avancé une proposition: "Quand vous êtes un étranger qui avait commis des crimes et des délits en Belgique, vous rentrez dans votre pays et vous n'avez plus le droit de revenir en Belgique". Une expulsion, donc, des prisonniers étrangers. "Si vous venez dans un pays qui vous accueille, qui fait tout pour vous intégrer et que vous commettez des actes de délinquance, vous n'avez plus votre place ici. La nationalité belge, ça se mérite."
Concernant les personnes binationales, Georges-Louis Bouchez propose la déchéance de nationalité, suivi d'un renvoi dans le second pays inscrit sur les papiers du prisonnier concerné.
Quid des autres pays d'Europe?
Georges-Louis Bouchez avance donc une Belgique trop laxiste au niveau de la justice. "Trafic de drogue en Belgique, c'est 10 à 15 ans. En Angleterre, c'est la perpétuité..."
Concernant le pourcentage de personnes étrangères dans les prisons, la moyenne des pays du Conseil de l'Europe est 20,3%, soit deux fois moins que la Belgique. "Si les autres pays sont à moitié moins élevés que nous, dans les mêmes conditions que nous, ça veut dire qu'à tout le moins, on pourrait faire mieux."
Concernant la déchéance de nationalité, chez nos voisins français, elle est en vigueur depuis 1998, mais très peu appliquée. En effet, les motifs pour lancer la procédure de déchéance sont précis, comme l'atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme ou encore un crime au profit d’un État étranger, des actes incompatibles avec la qualité de Français, et préjudiciables aux intérêts de la France. En 2023, la très controversée "Loi immigration" a été adoptée. La déchéance de nationalité pourra désormais être prononcée pour les binationaux condamnés pour homicide volontaire contre toute personne dépositaire de l'autoritépublique.
Retrouvez l'intégralité de "La dernière ligne droite" sur RTL Play.