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Les députés français ont approuvé vendredi les critères ouvrant le droit à une aide à mourir, dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la fin de vie. Au terme de longs débats parfois tendus, ils ont réintroduit l'idée que le patient devra avoir son "pronostic vital" engagé.
En l'état actuel, le texte examiné en première lecture ouvre cette aide aux personnes âgées de plus de 18 ans, françaises ou résidant en France. Elles devront souffrir d'une "affection grave et incurable, qui engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale", cette dernière provoquant une souffrance physique ou psychologique réfractaire ou insupportable.
Elles devront également être aptes à manifester leur volonté de façon libre et éclairée, les députés écartant la possibilité d'inscrire le recours à l'aide à mourir dans les directives anticipées.
Preuve de la sensibilité extrême du débat, le député communiste Pierre Dharréville a quitté vendredi l'hémicycle, "pris de vertige". "C'est pour moi une loi brutale, une loi sans rivages et un terrible message de renoncement", a-t-il affirmé.
Le vote solennel du projet de loi est prévu le 18 juin à l'Assemblée nationale.
En Belgique, l'euthanasie est dépénalisée dans certaines situations depuis 2002. A la demande du patient, un médecin peut pratiquer une euthanasie dans les circonstances établies par la loi belge.