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Avec l'entrée en vigueur jeudi d'une convention de l'Organisation internationale du Travail (OIT) sur le harcèlement, ratifiée par la Belgique, le Conseil bruxellois de l'Égalité entre les Femmes et les Hommes (CEFH) s'est penché sur la manière d'en faire un levier pour éliminer les violences faites aux femmes dans le monde du travail de la capitale.
La convention en question établit des premières normes internationales pour lutter contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail, y compris quand de tels comportements sont fondés sur le genre. La Convention reconnaît expressément le droit, considéré comme fondamental, de toute personne à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement. Elle observe aussi que la violence et le harcèlement fondés sur le genre touchent de manière disproportionnée les femmes et les filles.
En Belgique, il est estimé que près d'un travailleur belge sur sept a été victime de harcèlement moral au cours d'un semestre, selon une étude réalisée en 2022 par le service de prévention et de protection au travail, IDEWE.
Un avis d'initiative du CEFH sur cette nouvelle convention a été présenté par son vice-président Jean-François Neven, jeudi à Bruxelles. Il y formule une série de recommandations aux autorités compétentes, en particulier dans la Région de Bruxelles-Capitale, pour aller plus loin que la convention et assurer son application à Bruxelles, voire faire évoluer la réglementation en Belgique.
La convention compile "des choses très techniques, et prévoit des adaptations de lois, mais à nos yeux, il faut qu'on fasse du harcèlement et du harcèlement lié au genre, une cause nationale. Que toutes les entités se mettent ensemble au sein d'une conférence interministérielle pour définir ensemble, et chacun à son niveau, une manière de lutter contre le harcèlement, et en particulier celui fondé sur le genre", invite M. Neven.