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La FGTB sera attentive à l'augmentation de l'emploi de qualité en Wallonie. Le syndicat craint une hausse des inégalités sociales, qui font le lit de l'extrême droite ailleurs en Europe, a relevé vendredi le secrétaire général de la FGTB wallonne, Jean-François Tamellini, interrogé sur LN24.
Un dialogue devrait s'ouvrir prochainement entre le duo MR-Engagés et les partenaires sociaux dans le cadre de la formation d'un gouvernement wallon.
"S'ils nous invitent, nous saisirons cette balle pour voir si la négociation permet d'augmenter l'emploi de qualité, qui est l'enjeu wallon", a souligné M. Tamellini. Avec la droite au pouvoir, son syndicat craint une augmentation de l'emploi précaire. "Les flexyjobs et contrats d'intérim courts tirent les travailleurs vers le bas. Il faut des CDI et pas de l'emploi précaire."
Il a rappelé que la limitation des allocations de chômage dans le temps était une "ligne rouge" pour le syndicat socialiste. "C'est une mesure qui ne fonctionne pas. Quand vous sanctionnez, vous ne ramenez pas l'emploi, vous éloignez de l'emploi. Ce qu'il faut faire, c'est mieux accompagner les demandeurs d'emploi", a-t-il signalé, appelant à engager davantage de conseillers au Forem.
Jean-François Tamellini a dit attendre la déclaration de politique régionale pour consulter ses instances et se prononcer. "Si nous avons la possibilité de négocier des mesures qui vont dans le sens de l'intérêt général d'augmenter l'emploi de qualité en Wallonie, nous serons les premiers", a-t-il relevé. Si le monde du travail n'est pas respecté et que les mesures proposées risquent de creuser les inégalités, il s'est dit prêt à "résister".
Réduire les déséquilibres (entre "nantis et moins nantis", entre bas et moyens salaires) permet de faire barrage à l'extrême droite, a encore estimé M. Tamellini.