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L'affaire de l'inscription de Julie Taton dans le registre des électeurs à Mons continue de faire du bruit. Alors que l'ancienne animatrice s'est dite "déçue" de la décision de justice tombée ce matin l'empêchant par ricochet de se présenter aux élections communales montoises, le président du MR a aussi pris la parole. Dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux, Georges-Louis Bouchez a parlé "d'injustice". "On se rend compte que l'enquête au domicile n'a pas été faite dans les formes, affirme le libéral. En prenant moins de temps que ce qui était prévu, en se présentant plusieurs fois la même journée. En se rendant au domicile alors qu'on savait très bien qu'en tant que parlementaire, elle avait des obligations comme assister au Te Deum (ce qu'elle aurait fait ce jour-là, ndlr)".
Le président du MR s'en prend aussi directement au PS en formulant des accusations subtiles de favoritisme, voire de népotisme, à l'encontre de ce parti. "Cette décision illustre que quand vous ne passez pas par le parti socialiste, vous ne pouvez rien obtenir dans les grandes villes de Wallonie", affirme Georges-Louis Bouchez qui prend pour exemple deux cas de parachutages récents survenus dans le cadre des communales (une pratique courante et légale, ndlr): celui de Christie Morreale, qui a quitté Esneux pour Liège et celui de Natacha Blanchart, qui a quitté Gerpinnes pour sa ville natale, dans laquelle son père Philippe Blanchart a été très impliqué: Thuin.
Georges-Louis Bouchez sous-entend ainsi que les autorités socialistes de la ville de Mons ont cherché à bloquer la démarche de Julie Taton de se présenter à Mons, par crainte du succès que la liste "Mons en mieux" pourrait avoir dans la cité du Doudou. Le président du MR a réaffirmé que malgré ces décisions de justice défavorables à Julie Taton, celle-ci va malgré tout s'installer à Mons et soutenir ses "colistiers" se présentant sur la liste. Georges-Louis Bouchez est, par ailleurs, sur le point de présenter la remplaçante de Julie Taton sur la liste "Mons en mieux".
Julie Taton "déçue", mais toujours déterminée à s'installer à Mons
Pour rappel, ce matin, la décision de la cour d'appel de Mons est tombée. La cour a prononcé un arrêt déclarant recevable, mais non fondé, le recours introduit par Julie Taton contre la Ville de Mons. Cette décision empêche Julie Taton d'être inscrite dans les registres des électeurs de la commune de Mons, et ce faisant, ne lui permet pas de se présenter aux élections communales prochaines comme elle l'espérait. Elle était censée figurer en 2e place sur la liste "Mons en mieux", menée par Georges-Louis Bouchez, qui vise le mayorat de la cité du Doudou, aux mains des socialistes depuis 71 ans. "Oui, je suis déçue", a dit l'ancienne animatrice qui ne souhaite pas multiplier les recours et préfère "aller de l'avant".
Selon Nicolas Martin, actuel bourgmestre socialiste de Mons, "la justice est la même pour tous"
Quant à l'actuel bourgmestre, le socialiste Nicolas Martin, il a également réagi, estimant que cet arrêt de la Cour montre que "la justice est la même pour tous". "Après des semaines d'attaques virulentes et injustes du MR/Mons en mieux envers la police de Mons, l'administration communale, le collège et le bourgmestre Nicolas Martin, la justice a donc tranché", peut-on aussi lire dans un communiqué de la "Liste du Bourgmestre". Cette dernière souligne que, contrairement aux "affirmations mensongères" des représentants du MR/Mons en mieux ces dernières semaines, "la cour d'appel a reconnu la qualité du travail et l'impartialité des autorités montoises et de leurs services". "Le bourgmestre Nicolas Martin prend acte de ce jugement qui met un terme à une triste saga orchestrée par le MR et Mons en mieux depuis de trop longues semaines", selon le communiqué.
