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Élections communales: y a-t-il des risques de blocage lors de la formation des coalitions, comme au niveau fédéral?

Pascal Delwit, politologue et professeur à l'ULB, était l'invité de Michaël Miraglia dans le RTL info 13 heures pour évoquer les risques de blocage pouvant apparaître lors des négociations après les élections communales. 

Michaël Miraglia : On sait qu'après les élections, il y a toujours une période de négociations. À priori, ça a l'air plus simple au niveau communal, mais est-ce que parfois, ça peut coincer comme c'est le cas au niveau fédéral ?

Pascal Delwit : En général, c'est plus simple effectivement. Parfois, il y a des majorités absolues et parfois, il y a des majorités assez évidentes et certains préaccords ont été noués. Après, il n'est pas rare que ça puisse coincer parce que le scénario anticipé n'est pas celui que les électeurs et les électrices ont décidé, et donc, ça peut prendre du temps. On se rappellera par exemple que pour la commune d'Anvers en 2018, ça a pris énormément de temps. Il y a aussi eu certains rebondissements dans la région de Bruxelles-Capitale après en octobre 2018, donc oui, il peut y avoir des rebondissements.

M.M. : Les négociations fédérales, justement, sont en pause depuis quelques semaines. Tout le monde semble attendre les résultats de ces communales, pourquoi sont-elles à ce point liées ?

P. D. : Alors, d'une part, parce que beaucoup de négociateurs étaient candidats aux élections, en particulier Bart De Wever bien évidemment, mais aussi Conner Rousseau ou Maxime Prévot à Namur. Et puis, je crois qu'il y a aussi une attention qui va être portée à la fois sur les résultats des élections communales et sur les résultats des élections provinciales pour voir quelle est l'humeur de l'opinion en quelque sorte. Est-ce que le scrutin du 9 juin a indiqué un tournant majeur qui sera confirmé aujourd'hui ? Ou au contraire, c'est un coup d'humeur et il y a une correction aujourd'hui ? Et bien évidemment, en fonction de la réponse à ces deux questions, les négociateurs de l'Arizona vont devoir tenir compte de l'avis des électrices et des électeurs et ça risque éventuellement de crisper les positions des partis.

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