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Le Conseil d'Etat a décidé de suspendre le permis d'urbanisme délivré par la Ville de Nivelles à la société Lixon pour la transformation du couvent des Récollets. Une décision dont se félicite Robert Vertenueil, chef de file de l'opposition (PS). Le bourgmestre sortant, Pierre Huart (MR) se défend et pointe les dysfonctionnements et les difficultés liées à ce bâtiment.
Le Conseil d'Etat a décidé de suspendre le permis d'urbanisme accordé par la Ville de Nivelles à la société Lixon pour la transformation du couvent des Récollets, rapporte jeudi "Les Amis des Récollets". Selon l'association, cette décision constitue une "première victoire ", car elle reconnaît l'importance historique et patrimoniale du couvent. Robert Vertenueil (PS), le chef de file de l'opposition, se réjouit du résultat. "C'est une très bonne nouvelle. Le permis aurait défiguré l'entrée de Nivelles, qui est assez belle. Maintenant, il faut voir comment les choses vont se dérouler", a-t-il déclaré.
Une décision devait être prise.
De son côté, le bourgmestre Pierre Huart (MR) défend la position de la ville. "Nous nous attendions à cette décision. Ce site est abandonné par l'Athénée depuis 1969. Aucun investissement n'a jamais été fait, alors qu'il a été occupé plusieurs fois, et les groupes ont dû partir, car le bâtiment était au bord de l'effondrement. Aucun parti politique ne s'est jamais montré concerné par ce bien", explique le bourgmestre de Nivelles. "Une décision devait être prise. Avec Ecolo et les Engagés, nous avons décidé de le vendre. Un promoteur, Lixon, s'est proposé pour l'acheter. Pas l'association, qui aurait pu réunir les fonds nécessaires", justifie-t-il.
Quel avenir ?
Mais quel avenir pour ce bâtiment ? "Le bâtiment n'a pas été abandonné, à moins que la ville elle-même ne l'abandonne. Devenu propriété de la ville, il était destiné à accueillir dans de meilleures conditions tous les services administratifs de la ville. Mais le groupe PS a été évincé de la majorité", souligne Robert Vertenueil. Bernard De Ro, du groupe Engagés, abonde dans le même sens : "Pour nous, il ne doit pas y avoir de développement immobilier."
Selon Pierre Huart, personne ne lui a jamais présenté de plan alternatif concret. "Je n'accepterai pas de délocaliser l'administration municipale là-bas. Elle attire beaucoup de monde, et il faut qu'elle reste dans le centre-ville", a-t-il précisé. "Le couvent n'est qu'à une centaine de mètres du centre-ville", ont ajouté le chef du PS et le représentant des Engagés.
L'avenir du bâtiment reste incertain. "Les Amis des Récollets", qui militent pour l'annulation du permis, réclament désormais que le projet immobilier soit revu en profondeur et "adapté aux exigences patrimoniales du site". Ils espèrent que la nouvelle ministre du Patrimoine, Valérie Lescrenier, ainsi que la commune de Nivelles, tiendront compte de cette décision du Conseil d'Etat.