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Carnet de Campagne, la négo, épisode 2! Il est question cette semaine d’un baiser de Georges-louis Bouchez, de l’informateur De Wever qui penche pour l’Arizona, d’une polémique qui lance la campagne des communales à Bruxelles et du mercato des Engagés au parlement européen.
On commence par l’image de la semaine. C’est un baiser entre Bart de Wever et Georges-Louis Bouchez. La photo a été prise à Anvers, place Bolivar.
Ce baiser entre les présidents du MR et de la N-VA est le symbole de l’union… avec une référence. 1979, Berlin, le baiser entre Leonid Brejnev et Éric Honecker. Une photo ensuite peinte sur le mur de Berlin. Elle représente l’amitié socialiste entre l’Union Soviétique et l’Allemagne de l’Est.
Restons un instant avec Bart de Wever, l’informateur, qui s’est rendu mercredi chez le Roi. Une visite au Palais pour faire son premier rapport d’informateur. Remarquez que c’est le Roi qui l’invite à prendre la pause. Evidemment, il n’a rien dit à sa sortie.
En revanche, il s’est confié dans un podcast publié vendredi par le site d’info W16, Wetstraat 16. Bart De Wever ne voit pas d’autre formule que la coalition Arizona… N-VA, Vooruit, CD&V, MR en Les Engagés. "Il y a quelque chose d'inévitable autour d'une formule fédérale qui doit au moins être tentée. Et si ce devait être une autre coalition que l’Arizona, je crains que nous devions attendre jusqu'en octobre et que nous ayons mangé la dinde de Noël avant qu'il y ait une formation. Et je n'ai pas encore dit en quelle année".
Des syndicats pas très enthousiastes
Et pendant ce temps, Le MR et les Engagés ont entamé leur tour de discussion pour la formation d’un gouvernement wallon. Ils ont commencé par des acteurs du monde socio-économique. Et on retiendra cette photo diffusée par le MR, on y voit les présidents de partis tout sourires et des responsables syndicaux qui le sont beaucoup moins…
Au travail !
— Georges-L BOUCHEZ (@GLBouchez) June 17, 2024
Nous voulons moderniser notre belle #Wallonie pour la rendre plus efficace !
Nous avons débuté nos consultations par le monde de l’entreprise, incluant les structures bruxelloises et flamandes, afin de favoriser la création d’activité mais aussi dans une… pic.twitter.com/W1MjY0c8CS
Des syndicats, déterminés à défendre leur point de vue. "Nous allons attendre maintenant de voir quelles sont les propositions croncrètes qui sont sur la table. Nous allons les analyser et si besoin, nous réagirons, parce que nous ne pouvons pas accepter que l'on stigmatise les uns ou les autres. Mais ça, aujourd'hui, c'est préjuger des décisions qui ne sont pas prises", déclarait Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, au micro de Martin Buxant sur Bel RTL.
La première polémique de la campagne pour les communales
Passons à la polémique de la semaine, elle concerne un match de foot. Une polémique qui lance déjà la campagne électorale pour les communales. Belgique-Israël, match de Ligue des Nations, doit se jouer le 6 septembre au Stade Roi Baudoin, mais la Ville de Bruxelles refuse. C'est trop risqué, dit-elle. Et c’est là qu’on assiste à un affrontement PS-MR, en lutte pour le maïorat: Philippe Close et Georges-Louis Bouchez.
"Mais c'est un scandale, je veux dire, même les pires démocraties au monde ne doivent pas subir une telle humiliation", s'insurge le président du MR.
Philippe Close se justifie : "Moi je ne peux pas mettre toutes mes forces de l'ordre non plus à la disposition du football et donc je veux pouvoir garder une capacité pour les quartiers qui doivent aussi pouvoir bénéficier d'ordre public"
Georges-Louis Bouchez: "Si on est même plus capable de recevoir une délégation d'Israël pour un match de football, c'est qu'on a un grave problème dans notre pays".
Je sais très bien ce qui se prépare
A Bruxelles, c’est le théorique futur ministre-président qui crée la polémique. Dans les colonnes de L’Echo, David Leisterh affirme que "Bruxelles a trop longtemps été gérée par celles et ceux qui y vivent", évoquant le fait que ce sera Georges-Louis Bouchez qui mènera la négociation bruxelloise.
Tollé chez les autres francophones. A commencer par Olivier Maingain, de DéFI. "Je sais très bien ce qui se prépare. On va venir nous dire fusion des communes, fusion des zones de police. Bref, l'éloignement du pouvoir pour qu'il n'y ait plus cette proximité, pour qu'il n'y ait plus cette disponibilité, cette écoute, cette capacité. Vous savez, il y avait dans l'histoire de mon parti un slogan, 'Bruxellois maître chez toi'".
Mercato au parlement européen
On se quitte avec des nouvelles du Parlement européen parce que, oui, rappelez-vous, on a aussi voté pour l'Europe. Les Engagés ont annoncé qu'ils changeaient de groupe politique. Ils quittent le PPE, Parti populaire européen, conservateur, pour rejoindre Renew, le groupe des libéraux, sous les yeux émus de Gérard Deprez et Joëlle Milquet, deux anciens présidents.
Notez aussi que Marion Maréchal, extrême droite en France, rejoint le groupe de la N-VA, les Conservateurs et Réformistes européens.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, c'est la fin de ce Carnet de campagne ou Carnet de négociations, un peu des deux finalement. On a voté il y a 14 jours maintenant et on n'a toujours pas de gouvernement.