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Les résultats électoraux marquent globalement une victoire des partis de droite au nord et au sud du pays. Le MR devient la première formation politique du côté francophone tandis qu'en Flandre, la N-VA s'est maintenue en tête. Même si le Vlaams Belang progresse, le raz-de-marée d'extrême droite attendu n'a pas eu lieu.
Bart De Wever, champion incontesté des voix en Flandre, a la main. Va-t-il diriger le pays ? Selon Pascal Delwit, politologue belge, il a bien sûr la main au niveau flamand. Il va entamer les négociations pour la majorité régionale et communautaire flamande. En revanche, au niveau du pays, c'est d'abord des partis francophones et des partis néerlandophones. On ne décide pas qui forme le gouvernement, c'est une prérogative du Roi.
Le Roi va prendre des consultations dans les jours qui viennent, et puis il va désigner une personne, dans un premier temps, d'information vraisemblablement. Cela pourrait être Bart De Wever, mais cela pourrait être aussi l'autre vainqueur des élections, Georges-Louis Bouchez.
Quelle est la coalition la plus logique au fédéral? En logique purement mathématique, par rapport aux régions flamandes et wallonnes, c'est une coalition qui associerait la N-VA, le CD&V, Les Engagés, Vooruit et le MR, et qui pourrait fonctionner au niveau régional wallon et au niveau régional flamand. Mais cette coalition nécessite que Vooruit se distancie du PS et que le MR accepte que l'Open VLD ne soit pas non plus dans la coalition.
Le PS en cure totale d'opposition partout, est un scénario parfaitement plausible, à l'exception de la région de Bruxelles-Capitale, où on voit mal comment le PS pourrait être dégagé de la majorité régionale.