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Comment expliquer la déroute d’Ecolo dans le grand baromètre RTL info-Ipsos-Le Soir?

Les verts descendent sous la barre symbolique des 10 % (8,8 %) en Wallonie, dans notre dernier grand baromètre RTL info-Ipsos-Le Soir. Comment le parti Ecolo explique-t-il cette chute? 

Céline Tellier, la ministre wallonne de l’Environnement, était l’invité de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, elle a commenté le dernier grand baromètre RTL info-Ipsos-Le Soir, à deux semaines du scrutin. Sondage qui donne une baisse significative de son parti, Ecolo, tant à Bruxelles qu’en Wallonie.

Comment est-ce que vous expliquez la chute continue des écologistes dans notre grand baromètre RTL info-Ipsos- Le Soir, depuis six mois?

Je vous avoue qu'on a été très étonnés des chiffres qui sont parus ici récemment, dans le dernier sondage Ipsos, parce qu'ils ne correspondent d'une part pas à ce que nous avons vécu sur le terrain.

Ce n’est pas un baromètre, c'est depuis décembre 2023 cette chute...

La dernière fois, on a eu des chiffres qui n'étaient pas du tout de cette nature-là, même encore en mars 2024. 

Comment vous l'expliquez, alors ? 

J'ai du mal à me l'expliquer. On voit aussi que par rapport à octobre 2018, où on avait eu un sondage de cet ordre-là, dix jours après, on avait une vague verte aux élections communales qui arrivait. Donc, on sait aussi qu'on a beaucoup d'indécis dans les dix derniers jours de ces élections. 

Il n'y a pas de remise en cause de votre part chez les écologistes? 

Je pense qu'on doit toujours se remettre en question, on doit toujours analyser notre façon de fonctionner. Mais en tout cas, moi, j'ai envie de vous dire, monsieur Buxant, quand je me suis engagée en politique, mon objectif n'était pas de faire gagner Écolo aux élections. 

Ah bon ? quel était votre objectif alors ? 

Mon objectif, moi, je viens de la société civile, du secteur environnemental, c'était avant tout de me mobiliser par rapport à ce qui est aujourd'hui la crise la plus majeure de l'avenir de l'humanité, c'est assurer la survie, finalement, de notre planète, l'habitabilité de notre planète. 

Oui, mais vous êtes dans un système politique, vous utilisez Ecolo pour faire gagner et progresser vos idées. J'imagine que si Ecolo ne gagne pas les élections, vos idées ne vont pas progresser. 

C'est justement le problème, d'une certaine manière. Ce que nous souhaitons, nous, c'est justement prendre à bras le corps ces enjeux climatiques, ces enjeux environnementaux. Vous savez qu'en face de nous, on a des partis qui veulent, au contraire, une pause environnementale. Les engagés, à l'échelle européenne, ils ont eu le courage de changer de nom, mais j'aimerais bien qu'ils s'engagent, en fait, pour l'environnement. Le MR a également réclamé une pause environnementale. Aujourd'hui, force est de constater que le seul parti qui prend à bras le corps ces enjeux, c'est Ecolo. C'est pour ça que je me suis engagée.

 

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