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Alors que les élections approchent, elles se tiendront dans deux semaines, Pascal Delwit nous livre son analyse sur ce à quoi pourrait ressembler le prochain gouvernement fédéral, sur base du Grand Baromètre RTL info / Ipsos / Le Soir.
Le verdict du Grand Baromètre de cette semaine méritait une analyse. Pour rappel, parmi les constations de ce sondage RTL info / Ipsos / Le Soir, il y a cette tendance à la baisse pour Ecolo, qui perdrait 2/3 de ses sièges au Parlement, avec 4 représentants. Dans le même temps, Les Engagés feraient le chemin inverse, alors que le Vlaams Belang obtiendrait 8 sièges de plus qu'en 2019.
Pascal Delwit, Politologue à l'Université de Bruxelles, était sur le plateau du RTL info 13H pour débriefer ces tendances. Selon lui, la montée en puissance des Engagés, en Wallonie, est une tendance qui peut se traduire par deux phénomènes. "C'est un parti de l'opposition et en 2019, les grands vainqueurs de l'élection étaient des partis de l'opposition", a-t-il rappelé. "Sans doute qu'ils profitent de ce statut. Il y a aussi une offre électorale qui se veut centriste, peu polarisante et dans ce contexte de polarisation affirmée, peut-être qu'une partie des électeurs veulent se fixer sur un parti qui a moins cette image polarisante", analyse-t-il ensuite.
Selon lui, une partie de l'électorat d'Ecolo a d'ailleurs fait la transition vers Les Engagés, qui en profitent allègrement. "Il y a vraisemblablement un phénomène de vases communiquants. Une partie de l'électorat d'Ecolo vient de la démocratie chrétienne, historiquement. Il y a donc peut-être un retour, ou une image d'Ecolo qui est un peu altérée. Par ailleurs, Ecolo est un parti du pouvoir et en 2019, tous les partis du pouvoir avaient été sanctionnés", conclut Pascal Delwit.
À quoi pourrait ressembler le gouvernement ?
Alors sur base de ce Grand Baromètre, à quoi pourrait ressembler le futur gouvernement fédéral ? Selon Pascal Delwit, deux hypothèses se dégagent actuellement, avec d'abord la fin de la Vivaldi actuelle. "Elle ne serait plus majoritaire, mais par hypothèse, si les Engagés rentraient dans cette majorité, on aurait alors les deux partis libéraux, socialistes, verts et les deux partis démocrates-chrétiens, une espèce de Vivaldi bis est possible", juge le politologue.
Une Vivaldi bis qui prendrait une forme unique. "Il y aurait alors 4 familles politiques et 8 partis, ce qui serait inédit dans une coalition en Belgique", confirme Pascal Delwit, qui émet une autre majorité possible. "Il y aurait l'association des 2 partis socialistes, sociaux-chrétiens et libéraux, auxquels se rajouterait la NVA", conclut-il.
Reste évidemment à attendre le résultat des élections du 9 juin. Seuls ces verdicts nous donneront une idée claire de la composition du prochain gouvernement.