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Une grande partie de la communauté internationale, à commencer par un groupe de neuf pays d'Amérique latine, a exprimé lundi ses doutes sur la réélection au Venezuela - contestée par l'opposition - du président Nicolas Maduro, en revanche soutenu par ses alliés traditionnels, dont Pékin et Moscou, le Brésil se montrant prudent.
"Nous craignons sérieusement que le résultat annoncé ne reflète pas la volonté ou le vote du peuple vénézuélien", a commenté le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
"Il est essentiel de garantir la transparence totale du processus électoral, y compris le décompte détaillé des voix et l'accès aux procès-verbaux des bureaux de vote", a réagi le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.
L'Espagne et la France ont également réclamé une "transparence totale".
Paris voudrait la publication de l'intégralité des procès-verbaux et des résultats des centres de vote pour "garantir la sincérité du scrutin", tandis que le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a fait part de sa "perplexité" sur le déroulement "régulier" de l'élection, exigeant lui aussi "des résultats qu'il est possible de vérifier et l'accès aux documents".
Même son de cloche dans la diplomatie allemande, qui a exhorté à la publication de "résultats détaillés" et à "l'accès complet de l'opposition aux documents électoraux".
Se disant "préoccupé par les allégations de graves irrégularités", le Royaume-Uni a également réclamé "la publication rapide et transparente des résultats complets et détaillés".
Dans une déclaration commune, l'Argentine, le Costa Rica, l'Équateur, le Guatemala, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République dominicaine et l'Uruguay "exigent un réexamen complet des résultats avec la présence d'observateurs électoraux indépendants" et une réunion sous l'égide de l'Organisation des Etats américains (OEA).