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L'entrée de l'État belge au capital d'Umicore via la SFPIM, la société fédérale de participations et d'investissement, "s'inscrit dans une stratégie plus large de participations dans une perspective d'emploi, d'innovation et de géopolitique", justifie le Premier ministre Alexander De Croo mardi. "Nous ne pouvons pas être naïfs et devons sauvegarder nos intérêts."
La SFPIM est le véhicule d'investissement des autorités. C'est notamment via elle que l'État est actionnaire d'Ageas ou de BNP Paribas. Elle détient donc maintenant également des parts d'Umicore, ressortait-il lundi de déclarations de transparence. Début mai, le seuil des 3% a été dépassé, et le 8 mai celui des 5%.
"Umicore est particulièrement important pour l'emploi, mais aussi sur le plan géopolitique", estime Alexander De Croo. L'entreprise se concentre sur la production de batteries et peut donc jouer un rôle important sur le marché mondial des voitures électriques. "Il est crucial que nous gardions cela en Belgique", défend le Premier ministre.
Umicore possède une usine de recyclage à Hoboken (Anvers) et prévoit d'investir un milliard dans une nouvelle usine de recyclage de batteries. Anvers semble un choix logique en raison de la proximité d'Hoboken et du port, mais les autorités françaises insistent pour implanter l'usine dans le nord de la France. En tant qu'actionnaire, le gouvernement belge pourra peut-être peser sur la décision. Selon les analystes, l'entrée de la SFPIM rend également le groupe moins vulnérable à une reprise.