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63.000 Ukrainiens se sont réfugiés en Belgique depuis le début de la guerre. Toutes ces personnes ont vécu le début du conflit avant de prendre la douloureuse décision de partir. C’est le cas d’Alina, une jeune étudiante et de Svetlana, une maman de deux enfants.
Il est 4 h du matin dans la nuit du 23 au 24 février 2022. Alina qui vit à Kiev reçoit un coup de téléphone : "Je me suis réveillée avec l’appel de ma mère qui m’a dit que la guerre avait commencé". Immédiatement, c’est la panique : "Qu’est-ce qui se passe ? je ne savais pas quoi faire. Je me suis dit qu’il fallait peut-être acheter de la nourriture, parce que mon frigo était vide".
Je me souviens de tout comme si c’était hier
Alina fait les gestes d’une personne perdue et qui pense que cela ne va pas durer. "J’ai vraiment pensé que la guerre allait
se terminer assez vite". Mais, ce n’est pas les cas. Après s’être réfugiée de l’autre côté de la ville chez sa maman, elle décide de partir vers la Belgique. 5 jours de périple, via la Pologne et l’Allemagne. "Cela fait presque un an que je suis ici, mais je me souviens de tout comme si c’était hier".
Déracinée, loin de chez elle, à seulement 19 ans, l'étudiante de l'UCLouvain a des sentiments partagés : "Parfois, j’ai cette colère d’injustice. Pourquoi ça s’est passé comme ça ? Pourquoi ça continue ?". Pour elle, son pays est en guerre depuis 9 ans et l’annexion de la Crimée, même si ce 24 février risque d’être un jour bien compliqué à vivre.
ll y a 365 jours, ma vie a changé
Cet "anniversaire" sera en fait un jour comme un autre pour la majorité des Ukrainiens réfugiés. C'est le cas de Svetlana, une maman de deux enfants qui est arrivée à Nivelles peu de temps après le début du conflit : "Bien sûr que je vais penser au fait que la guerre a déjà commencé depuis un an, mais ce n’est pas la fin, ce n’est pas le début. Il y a 365 jours, ma vie a changé. Et après le 24 février, ce sera le 25 février. La vie doit continuer et la vie est belle".
Depuis le début de la guerre, 63.000 Ukrainiens sont arrivés en Belgique, selon le Bureau du Plan, en grande majorité des femmes et des enfants.
8 millions d'Ukrainiens auraient fui leur pays selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Des personnes qui ont perdu des proches et qui vivent dans une angoisse permanente. Des personnes qui pensaient pouvoir repartir très vite dans leur pays mais qui savent aujourd'hui que cela prendra encore beaucoup de temps.