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L'Angleterre fait face à une pénurie de fruits et de légumes. Le pays doit limiter la vente de produits venus du sud de l'Europe et du nord de l'Afrique. La raison est simple: en raison de la météo, la production est devenue insuffisante pour alimenter le pays comme habituellement, ce qui provoque des pénuries. Les supermarchés se retrouvent ainsi dans une situation où le rationnement est de vigueur, avec l'interdiction de dépasser un certain nombre de produits dans son caddy.
Cette problématique intrigue et engendre inévitablement un questionnement : et si cela se produisait chez nous ? Visiblement, on en est encore loin. "Il n'y a aucune inquiétude, si l'on parle de légumes de saison", nous répond d'ailleurs Alain Delvigne, Conseiller technique du centre interprofessionnel des maraîchers, qui rassure sur l'état des stocks dans le pays. "On travaille principalement avec des légumes de plein champ et de saison. Quand je vois les stocks chez nos producteurs, on a de tout. Il n'y a pas de soucis", précise-t-il.
Le constat est confirmé dans les supermarchés et magasins locaux. Mais la crise actuelle a tout de même un impact. "Des pénuries non, mais des augmentations de prix, ça oui", nous explique Mickael, vendeur de fruits et légumes, qui donne l'exemple du chou-fleur, vendu à 7,50€ pièce la semaine passée. "Sur mes 10 ans de carrière, je n'avais jamais vu ça, c'est incroyable", précise-t-il.
Pour éviter les surprises, les clients ne cessent de s'adapter. "On revoit un peu son menu en fonction du prix et des légumes de saison et de ceux qui sont les moins chers", nous répond d'ailleurs l'un d'entre eux. En Angleterre, une autre crise couve, alors que les prix de l'énergie incitent de nombreux agriculteurs à réduire, voire à cesser leurs activités. Ce qui n'améliore évidemment pas la situation actuelle.